Lodwar,
tout au Nord Ouest du pays est la première ville Kenyanne que je découvre. c'est vivant, poussiéreux et bordelique. J’apprécie particulièrement le coté
colonial, les façades colorées et les enseignes peintes.
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Lodwar |
J’y
passe 2 jours, je sympathise avec des locaux plutôt sympas qui m’ont vu arriver
en vélo et les gens de la guest house ou je réside. J’y retrouve aussi mon ami
John rencontré quelques jours plus tôt. Le fait de pouvoir communiquer en anglais
facilite grandement le contact.
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John et sa famille |
Tous
me mettent en garde au sujet de la route réputée dangereuse qui
mène à Kitale, la prochaine ville 300 kilomètres plus au
Sud. Notamment cette section entre les villages de Gakong et Marich Pass. « Prend le bus,
c’est très dangereux » me dit-on. Cette phrase, je l’entend tellement que
je n’y prête plus vraiment attention, mais devant la fréquence de ces
avertissements, je me renseigne sur la situation.
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Lodwar, avant de reprendre la route, j’ai eu droit à une prière collective, ils vont réussir à me faire peur avec ces histoires ! |
Depuis des années, cette
zone est terre de conflits entre deux tribus voisines: les
Pokotts et les Turkanas. En plus de se voler des chèvres, de se brûler mutuellement
leurs terres et de s’entre tuer, ils profitent de leurs armes pour dérober les
véhicules de passage. L’idée de prendre le bus me plait pas vraiment et il n’y
a pas d’itinéraire bis, c’est la seule route.
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Entre Lodwar et Kitale - il y a encore un peu de goudron, mais il va vite être complètement remplacé par de la tôle ondulée |
Sur
mon vélo, dans ces paysages désertiques, je vois bien quelques tribus Turkanas en
bord de piste, on s’échange des saluts,
les gamins me sourient, je ne sens aucune tension particulière et je ne vois pas d'armes par ici. Dans les villages que je traverse, je discute avec les habitants
pour avoir des informations plus précises. Evidement, plus j’en parle, plus
j’entends d’histoires… Apparemment, la situation s’est dégradée récemment. Les
bus circulent avec des gardes armés et les
rares camions qui me doublent sont encadrés par une escorte policière. J’hésite…
mais le témoignage de cette homme qui s’est fait braquer sur cette route 3
jours plus tôt alors qu’il passait en moto réussi à me convaincre.
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Entre lodwar et Kitale - Une des nombreuses gargottes du village de Lokichar |
Je continue jusque Gakong, le début de la section dite dangereuse et la : coup
de chance! Un camion de l’armée Kenyanne passe au moment ou j’arrive au check
point du village. Je négocie le prix « mzungu » (blanc) que les militaires essaient de me faire payer et j’embarque le vélo à l’arrière pour faire ces 50
kilomètres en avance rapide.
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Gakong-Marish Pass en Camion – Steven, 19 ans (chemise violette) m’explique que son père a été tué par les Pokotts il y a 4 mois. Aussi que le Turkana assi en face de moi (avec le chapeau rouge) porte un collier qui signifie qu’il a tué un Pokott. |
Je descends du camion à Marish Pass, la zone dangereuse est derrière moi. Après avoir entendu ces histoires de conflits
tribaux qui font froid dans le dos, le col sur cette piste défoncée que j’ai devant moi me parait une simple formalité.
Au fil l’ascension, les paysages changent, fini le désert, je retrouve de la
verdure et de la fraîcheur.
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Entre Lodwar et Kitale- vue du col de Kapenguria (2500 mètres d'altitude) |
De
l’autre côté du col, je découvre un autre Kenya. Plus développé, avec quelques entreprises,
des villages plus fréquents, des
supermarchés bien fournis, et de la circulation, même le vrai goudron est de retour.
Pour la petite histoire, ce n’est que maintenant que je me rends compte qu’ici on roule à
gauche (après plus de 400 kilomètres au Kenya !), encore un reste de la colonisation
anglaise. C’est vraiment agréable de rouler par ici, le temps est parfait, les paysages
sympas et j’ai l’occasion d’avoir de
vraies discussions en anglais avec les locaux dans de villages où je passe.
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Menu d’un Hôtel de village (qui au Kenya sont seulement des restaurants) Ugali, Ugali, Ugali – 1 euro = 120 Shillings |
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Ugali, la version Kenyanne de la polenta, le plat national qui normalement se mange à la main |
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Un magasin de vélo aux alentours de Kitale |
Je me laisse descendre jusque à Kitale ou je suis accueilli (via warmshowers) par John et sa
famille. Avec son associé Ben, ils développent des chambres à air increvables et des produits anti-crevaisons destinés au marché local (baisikeli ugunduzi).
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Kitale - Merci à tous (si ça vous intéresse, ils ont 8 chiots à donner faut juste venir les chercher) |
Je découvre cette petite ville sympa, mais surtout je passe deux jours avec Ben et ses amis au Parc National du Mont Elgon à quelques kilomètres à peine.Sur le chemin qui mène au sommet, j’y vois des zèbres, des antilopes, des buffalos et de nombreux
singes. Pour les éléphants et les girafes, faudra attendre encore un peu.
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Parc National Mont Elgon |
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Vue d'un des 7 pics à plus de 4000 metres du Mont Elgon |
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Parc National Mont Elgon |
Cap
vers l’ouest. La frontière est à quelques dizaines de kilomètres à peine. Je
quitte Kitale et le Kenya avec un gout de « pas assez ». Je m’engage
sur cette piste en terre battue contournant le Mont Elgon par le Nord qui va me
mener vers le Pays voisin : l’Ouganda.
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Kitale |
A
ce petit poste frontière reculé, l’ambiance est plutôt relaxe et l’officier de l’immigration Kenyan est
sympa. J’étais entré au Kenya quelques jours plus tôt par une autre frontière reculée
ou il n’est pas possible d’avoir de tampon d’entrée. Je n’ai pas eu à négocier bien longtemps pour sortir du pays. Un coup de téléphone et paf! j’obtiens mon tampon
de sortie sans avoir eu de tampon d’entrée !
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Frontière de Suam |
De
l’autre coté du pont, coté Ougandais, dans la cabane en bois qui fait office de
bureau de l’immigration, l’atmosphère est tout aussi détendue. L’officier
allaite en me faisant les papiers, ses autres enfants courent partout autour du
bureau. « Heu... je n'ai plus de d’autocollant pour le visa, je vous mets un
tampon, ça ira » me dit elle. J’insiste pour avoir le visa réglementaire afin de ne
pas avoir de soucis par la suite. Elle va en chercher un je sais où en me confiant la surveillance des enfants. Elle revient
une heure plus tard avec le fameux autocollant, me voila officiellement en Ouganda.
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Bukwa - premier village après la frontière |
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Nouveau pays, nouveau plat national : le matoke, une purée de bananes plantains |
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Sur les pentes du Mont Elgon |
Suivent
trois jours fabuleux à faire le yoyo autour du Mont Elgon. Les paysages sont
superbes et je profite de la vue imprenable sur les alentours. J’ai aussi la chance que la saison des pluies soit
en retard, cette piste en terre battue peut vite se transformer en bourbier en cas d'averse.
Lorsque
je m’arrète à la pompe à eau du hammeau de Kaptenson, c’est vite l’attroupement
autour du « mzungu ». De la curiosité, des sourires et encore une
fois, l’anglais brise la glace. (c’est le
language officiel en Ouganda). L’instituteur vient à ma rencontre, on discute,
il insiste pour que je reste au village pour la nuit. David, le
maire, a de la place dans une de ses cases. Je passe la soirée avec lui, sa
famille et les enfants du village qui s’agglutinent autour de moi.
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Village de Kapseneton- les enfants du village qui viennent voir le "Mzungu" |
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Village de Kapseneton - David (au centre) et sa famille - Merci à tous |
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Eglise du village de Kapseneton - cours de catéchisme du dimanche matin |
Dernière
décente pour rejoindre Mbale, retrouver l’asphalte et la plaine qui, en
réalité, n’est pas vraiment plate. Une succession de bosses au milieu des champs de bananiers et de manguiers.
Les paysages sont tropicaux et les petits stands que je vois en bord de route témoignent
que tout pousse par ici ! Sur les étalages, c’est un festival de légumes et de fruits
tropicaux.
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Mbale - les soirs, les trottoirs de la ville se transforment en marché |
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Les stands que je vois partout en bord de route |
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Partout en Ouganda les façades publicitaires peintes aux couleurs des opérateurs téléphoniques ou autres entreprises |
Je continue mon chemin vers Kampala dans ces paysages tropicaux. Les journées passent tranquillement au rythme des averses, la saison des pluie cette fois fois est bel est bien arrivée, c'est la douche gratuite plusieurs fois par jour. Malgré cela, il est agréable de rouler par ici, j'apprécie particulierement les arrêts chapati, mangue, thé, matoké durant lesquels j'ai l’occasion de bavarder un peu avec les locaux.
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Et des bananes, des bananes, des bananes... |
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Un des nombreux petit stand Thé/chapati en bord de route |
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Marché de Jinja |
Sur le chemin je m’arrête une journée à Jinja, la deuxième ville Ouguandaise qui, comme le reste du pays est plutôt paisible. C'est ici que le Nil prend sa source dans le lac Victoria. Cette partie du Nil est aussi réputée pour être le meilleur endroit au monde pour faire du rafting. Je ne sais pas si c'est réellement le cas, mais on s'est quand même retourné 6 fois sur les 8 rapides du parcours.
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Arrivée à Kampala |
Dernier jour de vélo pour rejoindre Kampala et c'est pas le plus agréable. La circulation est dense et chaotique. Cette capitale plutôt moderne n'a rien de particulier J'y passe 3 jours chez John (un cycliste anglais qui travaille ici) afin de faire quelques formalités de visa.
A Bientôt
Encore un réel plaisir à prendre connaissance de ce billet. Je dois t'avouer que cette partie africaine de ton périple est celle qui me donne le plus de "frissons" (sauf les tribus guerrières), mais chacun ses goûts. Alors merci pour cette étape africaine sur ton parcours autour du Monde, ce qui n'exclue pas que tu sois prudent pour le reste de ta route encore longue. A bientôt. PZ
RépondreSupprimerTon aventure est toujours aussi bien racontée, bonne continuation.
RépondreSupprimerBenoit
Tes photos de paysages sont magnifiques !
RépondreSupprimerA bientôt par mail
Pascale
y'a-t-il des personnes qui ne s'appellent pas John?
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir de te lire et de regarder tes photos. Superbe aventure, merci de nous la faire partager. Bonne continuation
RépondreSupprimerMarina
C'est avec beaucoup beaucoup beaucoup de retard que nous avons découvert ton blog, mais quel bonheur de te lire!
RépondreSupprimerJe t'admire de faire ce périple!
Bravo et continue de nous régaler par ces photos toutes plus magnifiques les unes que les autres!
A très bientôt à travers un nouvel article, bonne route!
Salut mzungu ! t'es reçu comme un chef ,on dirait. Superbes les paysages ! On entend les rires des enfants à des milliers de kms de là ! Mon petit doigt me dit que tu vas avoir du mal à quitter l'Afrique... En tous cas on continue à te suivre, on ne s'en lasse pas... A bientôt
RépondreSupprimerDom et Renaud
Faudra que tu me fasses un "cours" sur l'Afrique quand tu rentreras... J'y ferais bien un petit tour ;)
RépondreSupprimerToujours top de te lire, Merci de me faire continuer de voyager ;)
RépondreSupprimerJ'aime bien tes passages de frontières...!
Bonne route, et fait quand même attention ça à l'air moins tranquille que la Patagonie!
Christophe
Salut,
RépondreSupprimerJ'ai découvert ton blog il y a quelques jours et j'ai vraiment pris grand plaisir à le lire et à suivre ton parcours.
Un bel exploit, une belle aventure, de très belles photos et une narration qui dit tout ce qu'il y a à dire...
Que cette aventure continue toujours aussi bien pour toi!
MY NAME IS MARIAM FROM SOUTH AFRICA...I SAW THIS COMMENT ON POSITIVE BLOGS AND I WILL LOVE TO TELL EVERYBODY HOW MY STATUS CHANGES TO NEGATIVE, AND AM NOW A LIVING WITNESS OF IT AND I THINK ITS A SHAME ON ME IF I DON'T SHARE THIS LOVELY STORY WITH OTHER PEOPLE INFECTED WITH THIS DEADLY VIRUS...,HIV HAS BEEN ONGOING IN MY FAMILY... I LOST BOTH PARENTS TO HIV,. AND IT IS SO MUCH PAIN IVE NOT BEEN ABLE TO GET OVER.. AS WE ALL KNOW MEDICALLY THERE IS NO SOLUTION TO IT..AND MEDICATION IS VERY EXPENSIVE..SO SOMEONE INTRODUCED ME TO A NATIVE MEDICAL PRACTITIONER IN AFRICA..I HAD A JOB THERE TO EXECUTE SO I TOOK TIME TO CHECK OUT ON HIM.I SHOWED HIM ALL MY TESTS AND RESULTS.. I WAS ALREADY DIAGNOSED WITH HIV AND IT WAS ALREADY TAKING ITS TOWL ON ME.. I HAD SPENT THOUSANDS OF DOLLARS SO I DECIDED TO TRY HIM OUT...I WAS ON HIS DOSAGE FOR 1 MONTHS. ALTHOUGH I DIDNT BELIEVE IN IT, I WAS JUST TRYING IT OUT OF FRUSTRATION... AND AFTER 2 WEEKS, I WENT FOR NEW TESTS... AND YOU WONT BELIEVE THAT 5 DIFFERENT DOCTORS CONFIRMED IT THAT AM NEGATIVE..IT WAS LIKE A DREAM,,I NEVER BELIEVE AIDS HAS CURE..AM NOW NEGATIVE,,AM A LIVING WITNESS..I DONT KNOW HOW TO THANK THIS MAN... I JUST WANT TO HELP OTHERS IN ANY WAY I CAN..HAVE JOINED MANY FORUMS AND HAVE POSTED THIS TESTIMONIES AND ALOT OF PEOPLE HAS MAIL AND CALLED THIS MAN ON PHONE AND AFTER 2 WEEKS THEY ALL CONFIRMED NEGATIVE..BBC NEWS TOOK IT LIVE AND EVERY.. HOPE HE HELPS YOU OUT.. EVERYBODY SAW IT AND ITS NOW OUT IN PAPERS AND MAGAZINES THAT THERE'S NATIVE CURE FOR HIV AND ALL WITH THE HELP OF THIS MAN,,HAVE TRIED MY OWN PARTS AND ALL LEFT WITH YOU,,IF YOU LIKE TAKE IT OR NOT..GOD KNOWS HAVE TRIED MY BEST.ABOUT 97 PEOPLE HAVE BEEN CONFIRMED NEGATIVE THROUGH ME..AND THEY SEND MAILS TO THANKS ME AFTER THEY HAVE BEEN CONFIRMED NEGATIVE,,THIS MAN IS REAL..DON'T MISS THIS CHANCE,,HIV IS A DEADLY VIRUS,,GET RID OF IT NOW..
RépondreSupprimercase there is anyone who has similar problem and still
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