dimanche 23 décembre 2012

De La Paz (Mexique) à Mexico (Mexique)



Je passe 4 jours à La Paz, tout au Sud de la péninsule de la Basse Californie. Cette petite ville est vraiment sympa, il y flotte comme un air de vacances. Avec James, on  est accueilli par Margarita qui vit dans une chouette maison en centre ville.

La Paz -  Malecon
Chez Margarita – Muchas gratias por todo Margarita, la proxima vez, voy a nadar mas rapido que tu ;)

On profite de ces quelques jours ‘’à quai’’ en attendant le prochain ferry pour découvrir les magnifiques plages des alentours, prendre un peu de repos et gouter les plats du restaurant que Margarita dirige avec sa sœur Christina. Elles sont toutes les deux passionnées de natation, et font jouer leurs relations pour nous arranger une sortie en bateau afin de voir les requins baleines. Nager avec ces géants des mers est une expérience géniale ! Et même si ils sont totalement inoffensifs et se déplacent assez lentement, quand on se retrouve face à la bête c’est quand même très impressionnant. On a aussi la chance de voir quelques dauphins et autres raies mantas.

On dirait pas comme ca mais ca fait 10 tonnes et plus de 8 metres de long!
Plage de Balandra au Nord de La Paz
Pendant le petit tour en bateau au large de La Paz ...

Il est temps de reprendre la route pour moi, j'ai réservé une semaine de cours d'espagnol dans une école à Mexico pour la fin du mois. Je dis au revoir à mon ami James qui restera un peu plus longtemps à La Paz. Je me rends au port de Pichilingue pour prendre le ferry qui rejoint le ‘’continent’’. Et la, grosse surprise ! Je retrouve par hasard Tanel avec qui j’avais roulé 3 mois en Chine, ainsi que Marco et Dado, deux italiens que j’avais déjà croisé plusieurs fois aux Etats Unis. Malheureusement, ils n’ont pas réservé leurs billets et le ferry est complet. Ils devront attendre le suivant dans quelques jours.


Loic, Marco, un mexicain bien sympa, Dado, Tanel
Une nuit de ferry plus tard, je me réveille à Mazatlan. Fini le désert et les micros villages de la Basse Californie, me voila au ‘’vrai’’ Mexique. Un petit tour de la ville,  puis je m’engage sur la route nationale 15 qui doit me mener jusque Mexico. Les premières centaines de kilomètres sont plutôt monotones. J’en profite pour réviser mes leçons d’espagnol que j’affiche sur ma sacoche de guidon. Tout ça en restant très attentif aux nombreux camions qui me frôlent de trop prêt. Heureusement, les villes et villages que je traverse sont charmants. Les maisons toujours aussi colorées, les gens toujours aussi souriants et les Tacos toujours aussi bons. Ça me permet aussi de mettre en pratique mon espagnol qui pour le moment est encore très approximatif. (eh ouais Lolo, moi j’ai pas l’application Ipod avec Monica ;)

  
La place centrale du vilage de Escuinapa

Le meilleur des dictionnaires d'espagnol

Ixtlan Del Rio

Puis les montagnes se dessinent au loin, les paysages deviennent plus jolis mais les camions sont toujours aussi dangereux. Plusieurs fois par jour je suis obligé de les ‘’esquiver’’ par le bas-côté. Ils n’ont aucune considération des vélos, appuyer sur le frein ou faire un écart n’est pas dans leurs habitudes.  Ce stress permanent gâche un peu le plaisir.

Ca me laisse pas beaucoup de place tout ça...

Encore une place de village bien sympa
Et ça monte, ça monte....


Sur les hauts plateaux, les champs de maïs laissent petit à petit place aux champs d’agave. Cette plante est la base d’une boisson fabriquée uniquement dans la région mais bien connue dans le monde entier : la tequila. C’est aussi une petite ville de 35000 habitants.



Les champs d´agave aux alentours de Tequila

Tequila
Tequila
Au milieu de ces montagnes se trouve Guadalajara, 2ème plus grande ville du pays. J’y arrive en fin d’après-midi, Manolo vient me chercher, on s’entend tout de suite bien, un peu comme si on était copain depuis toujours. J’ai à peine le temps de décrocher les sacoches qu’on part avec ses amis voir un combat de ‘’lucha libre’’,  la version mexicaine du catch.

Dans le bus en route pour la Lucha avec Manolo, Florian et Patty
Le spectacle est assez acrobatique et plutôt marrant. Les rôles du ‘’gentil’’ et du ‘’méchant’’ sont bien respectés. Le public s’en donne à cœur joie,  à grands coup d’insultes gratuites et de noms d’oiseaux, le tout dans une ambiance plutôt bonne enfant.


Les lutchadors


Je passe deux jours avec Manolo et ses amis à Guadalajara. Les journées sont bien remplies.  Manolo connait très bien la ville et me fait découvrir de chouettes endroits : le centre historique biensûr, mais aussi des quartiers sympas comme Tlaquepaque, des petits marchés ou encore les meilleurs Tacos de la ville. Muchas gracias Manolo.

Guadalajara

Guadalajara - Tlaquepaque - Florian, Manolo, Victoria, loic, lucas, Melanie, Maria

Guadalajara - Zapopan

Je continue ma route vers la capitale par l’autoroute cette fois. La route nationale 15 est doublée par l’autoroute 15D en parallèle. Jusqu’à présent, j’avais pris soin de l’éviter, persuadé que c’était interdit aux vélos.  Mais je suis resté en contact avec Klaus, un cyclo voyageur qui se dirige aussi vers le sud. Il m’apprend que je peux l’emprunter sans problèmes. En effet, les panneaux ‘’interdit aux vélos’’ sont présents, mais personne n’y prête attention. Aux gares de péage, on m’ouvre  le portillon gratuitement et avec  le sourire, la police me salue à mon passage, j’y ai même croisé quelques vélos (à contre sens !). L’idée de passer par l’autoroute ne m’enchante pas vraiment, mais rouler sur la voie d’arrêt d’urgence est bien plus sûr.


3 jours d'autoroute jusque Morelia, c'est joli, mais il ne se passe pas grand chose...

Quelques dizaines de kilomètres avant Morelia, j’arrive enfin à sortir de l’autoroute et je revis, je suis fan de petits villages aux maisons colorées, et sur ces petites routes de campagne je suis servi.




Ola Mutchacho!


Pas de panneaux d'affichage ici - on annonce les manifestations à venir en peignant sur les murs
En haut du dernier col avant Morelia

Beaucoup m’ont conseillé d’aller à Morelia. Je comprends vite pourquoi dès que j’y arrive. J’y retrouve le même format que les autres villes mexicaines que j’ai pu voir  : le centre historique avec la cathédrale ; les églises, les petits parcs et les maisons typiques, mais en bien plus joli. Pendant 2 jours, je réside chez  Alicia qui vit en collocation dans une grande maison avec 5 autres personnes. L’ambiance est sympa et décontractée, je m’y sens tout de suite à l’aise. D’autant plus qu’Alicia parle très bien français et elle hébergeait aussi ce jour la 2 voyageurs bretons. Au programme, quiche et bonne humeur. Un grand MERCI à tous.


Morelia
Au marché de Morelia
Concours de Pyjama de Morelia 2012 : 1ère : Luisa (pyjama rose) - 2ème: Alexandro (pyjama patchwork) - 3ème : Alicia  (pyjama gris)

Encore quelques jours de grimpettes pour arriver jusque Mexico, je jongle entre l'autoroute et les petites routes. Plus que les villes, les petits villages de montagnes semblent être en effervessance à l'approche des fêtes de noël: du monde dans les rues, des marchés improvisés, et des concerts de musiques traditionnelles.


Entre Morelia et Mexico
Je croyais que c'était le dernier col, mais en fait non...
Quelques cols plus tard, j'arrive à Mexico, enfin plutot je commence à y entrer, et c'est pas une ballade de santé : Bouchons, slaloms entre les bus et les camions,  boulevard périphérique, pollution, etc... le tout sans carte de la ville. 




Arrivée à Mexico

J'arrive dans le centre ville, j'ai encore quelques heures devant moi avant de rejoinde ma famille d'accueil (l'école que j'ai choisi proposait ce type d'hébergement). Je profite de ce temps libre pour mettre le blog à jour dans un starbucks café. Alors que j'avais à peine fini, je suis victime d'un vol à l'arraché dans les règles. Ca se passe en moins de 30 secondes. 2 hommes entrent en courant dans le café, l'un d'eux vole l'ordinateur portable d'une jeune fille qui se trouve quelques tables à coté. L'autre vient vers moi, j'ai le mauvais réflexe de résister. Il me frappe à la tête, je me protège, mais du coup je lâche mon ordinateur portable, il le prend et embarque au passage ma sacoche de guidon qui était sur la table (avec mon passeport, mon argent, etc...). Il s'en va en courrant vers la voiture qui l'attend dans la rue.  Dans le feu de l'action, je ne réfléchis pas, je lui court après et réussi à le faire tomber. Dans sa chute, il laisse tomber la sacoche et l'ordinateur sur le trottoir, je récupère la sacoche, puis vais pour ramasser l'ordinateur.  Il court vers moi en me menaçant d'un tournevis. J'abandonne l'ordinateur et m'en vais en courant. Il ramasse l'ordinateur et saute dans la voiture qui disparait dans la circulation. Bilan : pas grand chose au final,  un ordinateur volé, plus de peur que de mal. Pas de chance, mauvais endroit au mauvais moment.

Bienvenue à Mexico

Après ce contre temps, je rejoins ma famille d'accueil. Au programme de la semaine à venir : cours d'espagnol intensifs.
Joyeux noël à tous, ou plutôt ''Feliz Navidad'' comme on dit ici.
A bientôt.

vendredi 30 novembre 2012

De San Diego (Etats unis) à La Paz (Mexique)

Je quitte San Diego en compagnie de James, avec qui j’ai roulé ces derniers jours. Pressé de découvrir ce nouveau pays, on englouti rapidement les quelques  dizaines de kilomètres qui nous séparent de la frontière mexicaine. A vélo, on n’a pas d’autres choix que de passer par le pont piétonnier qui sépare les deux pays. On le traverse sans  contrôle ni tampon de sortie du côté américain, idem du côté mexicain. Par contre dans le sens Mexique – Etats Unis, il y a une queue de plusieurs centaines de mètres.

Vue du côté Mexicain, le mur qui sépare les Etats Unis et le Mexique







Nous voila donc au Mexique, dans la région de la Basse Californie, cette longue péninsule désertique au Nord Ouest du pays (‘’Baja California’’ comme on  dit par ici). Ce passage de frontière sans formalités m’inquiète un peu. James lui a fait escale à l'aéroport de Mexico il y a deux mois et a obtenu un tampon lui autorisant six mois de séjour, encore valable donc. Moi je n’ai rien du tout… Je me rends par moi-même au service de l’immigration mexicain au poste frontière pour voitures. Un militaire m’escorte jusqu’au guichet concerné,  je fais la queue avec les dizaines d’immigrants originaires du Guatemala et de El Salvador. Une heure plus tard et 24 dollars en moins, mon passeport est tamponné, me voilà rassuré.

Pas la peine d'allez plus loin, les meilleurs tacos du village sont ici parait-il!

Pour sortir du poste frontière, le militaire qui m’a escorté nous assure qu’on doit empreinter cette autoroute pour traverser la ville. On traverse donc Tijuana par cette route à la circulation infernale. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, cette route devient une réelle autoroute, interdite aux vélos, mais on ne peut plus en sortir. On demande conseil à un agent de police sur une aire de repos. Dans un premier temps, il nous dit de faire demi-tour ; puis discrètement nous indique un petit chemin qui permet de reprendre l’autoroute après la gare de péage.



Et hop la! Ni vu, ni connu. Merci pour la combine Monsieur l’agent,  ça nous  évite un beau détour

On récupère enfin la nationale et on longe l’océan. Quelques resorts hotels pour touristes américains, encore quelques zones commerciales avec des enseignes typiquement américaines, puis, deux jours de route plus tard on arrive à Ensenada. Même si la ville possède de larges avenues bien quadrillées, l’influence américaine est déjà beaucoup moins marquée. Ca ressemble plus au Mexique que j’imagine. Les bords de routes sont poussiéreux, les bâtiments colorés, les rues animées et la langue espagnole donne encore plus d’ampleur au soleil déjà largement présent.


Peu avant Ensenada
Le port d'Ensenada
Ensenada
Ensenada est la dernière ‘’vraie ville’’ avant La Paz, tout au Sud de la Péninsule à 1300 kilomètres de là. Entre les deux c’est plutôt désertique et les paysages sont grandioses.


Sortie d'Ensenada
Entre Ensenada et San Quintin

Entre Ensenada et San Quintin

Les premiers jours les villages sont encore assez nombreux pour ne pas avoir à se soucier de l’eau et de la nourriture. Les quelques échanges avec les habitants, me font comprendre que j’ai encore beaucoup de progrès à faire en Espagnol, mais malgré ça, les sourires et les salutations sont toujours au rendez vous.


Certains cactus font plus de 10 mètres de haut
Quand le desert nous offre l'opportunité de manger un Tacos, on se doit de l'accepter


Entre Ensenada et San Quintin







Passé San Quintin, les villages se font plus rares, la circulation devient très faible et la beauté des paysages monte encore d’un cran. Les décors sortent tout droit d’une BD de Lucky Luke, chaque virage est un émerveillement et chaque vallée nous réserve de nouvelles surprises : des  forets de cactus,  des oasis, des couchers de soleil aux couleurs incroyables, des paysages lunaires…








L'oasis de San Ignacio

On enchaine les jours dans le désert dans ce cadre qui nous parait parfois irréel.  Chaque soir, on se demande si les paysages du lendemain seront aussi jolis. Mais au niveau du village de Guerrero Negro; le désert devient ce qu’on pense de lui: plat, droit et monotone…

Aujourd'hui, c'est vélo d'appartement! et je crois bien que demain aussi...
Passage des 30000 kilomètres. Pour fêter ça, j'ouvre une boite de thon!

Le plein d'eau avant de reprendre la route, on fait du 11 litres au cent kilomètres, plus que ma Peugeot 106
Sur ces lignes droites à perte de vue, on y fait une rencontre aussi sympa qu’inattendue. On voit au loin quelques arbres au bord de la route, l’endroit parfait pour une pause casse croute à l’ombre. En s’approchant on s’aperçoit  que ces arbres abritent une source qui fourni l’eau au village de Guerrero Negro (qui se trouve à plus de 50 kilomètres quand même). Le gardien  de la station de pompage est la avec son fils (PS : pour les saulnois, ici il n’y a qu’une seule pompe, quand elle est en panne,  y a pas d’eau…). Grace à l’eau de la source, il entretient un petit potager en plein désert, il est content de nous faire gouter ses citrons, canne à sucre, dattes, etc… On passe une bonne partie de l’après-midi avec eux à discuter avant de reprendre la route.


Cours particulier d’espagnol avec son fils Lorello
Un des bivouac dans le desert, on commence à s'y sentir comme chez nous




Depuis notre entrée au Mexique, on roule sur la route 1, la seule route goudronnée de la Basse Californie. Elle traverse la péninsule du Nord au Sud en zigzagant de la côte Pacifique à la cote de la mer de Cortez. Après 10 jours dans ce splendide désert, on arrive à Santa Rosalia, petit village en bordure de la mer de Cortez. Le village a du charme, il y a tout ce dont on a besoin et surtout l’eau de la mer est bien plus chaude que celle du pacifique. On décide d’y prendre un jour de repos.


Dernère bosse avant la baignade


Santa Rosalia... et en plus les tacos sont à moins d'un euro

Santa Rosalia





La route continue en longeant la mer de Cortez un petit moment. Ça fait du bien de pouvoir poser le vélo pour nager un peu. De plus, on traverse quelques villages charmants, un peu plus conséquents que ce qu'on voit habituellement dans le désert. Souvent, ça se résume à quelques habitations le long de la route qui font office de station service et d'épicerie.

Bahia conception
Entre Santa Rosalia et Mulege
Mulege
  
Dernière ligne droite jusqu’à La Paz et c’est le cas de le dire. La route est parfaitement rectiligne sur plusieurs centaines de kilomètres, comme si le même décor défilait sans fin. Impatient de revoir du monde et de prendre un peu de repos, les cactus n’attirent plus notre attention, on se concentre sur les bornes kilométriques qui nous indiquent la distante restante jusque La Paz.
Les oiseaux de proie qu'on voit partout en Basse Californie
Dernières collines avant La Paz

Arrivée à La Paz
Je viens d'arriver à la Paz, ou je vais rester quelques jours. Au premier abord, ça à l'air vraiment sympa, j'en parlerai la prochaine fois...
A Bientôt