mardi 31 janvier 2012

De Kathmandu (Nepal) à Singapore


L'arrivée à Kathmandu est loin d'être grandiose. A première vue, du haut du col, c'est plutôt moche. Je retrouve l'agitation, les bouchons et la pollution. Je me dirige  vers le quartier du Thamel. Encore une fois, c'est l'endroit ou se concentrent guest house, restaurants, cybers cafe, bars, etc... Et encore une fois j'y rencontre plein de gens, touristes et Népalais. 


Arrivée à Kathmandu
Kathmandu - Quartier du Thamel
Kathmandu - Old town

Lessive, achat du billet d'avion, mise à jour du blog, recherche d'un carton pour emballer le vélo m'occupent la première journée. Le lendemain, en marchant dans la rue l'atmosphère est bizarre, tout les commerces sont fermés, c'est étrangement calme, la police armée est  à  tout les coins de rue. C'est jour de manifestation contre la hausse du prix du pétrole. Aucune voiture dans les rues, la ville est devenue une piste cyclable. Je ''profite'' de ce jour particulier pour allez dans des endroits plus  éloignés et visiter à vélo  les endroits ou la veille, j'arrivais  à  peine  marcher.





Passé  l'agitation de la périphérie, les ruelles de la vieille ville avec des tembles un peu partout ont du charme et se balader autour de Durbar Square avec cet impressionant regroupement de temple est plutot agréable.


Durbar Square

Durbar Square

Patan

Le vol vers Singapore se passe sans problème. J'ai adoré le Népal, mais je suis content de retrouver le confort et surtout la chaleur. Je traverse l'île d'Est en Ouest pour rejoindre  Chuen qui m'accueille pour quelques jours. Il vit avec sa mère dans une grande maison à l'ouest du centre ville. Ce jour la, il loge aussi une famille Suisse qui voyage aussi à vélo. Je passe quelques jours chez lui, on roule ensemble  à  vélo , il me fait visiter la ville, encore merci  à  lui.


Toby et Nicole et leurs enfants et Chuen (à  droite)

La ville semble très agréable à vivre. De grands boulevards arborés, toutes les facilités au niveau sports et loisirs, 30 degrés toute l'année, des gens sympas, des parcs et jardins un peu partout, des plages,  un réseau de transport en commun efficace, pas de bouchons, une criminalité quasi nulle,  des centres commerciaux  à  tout les coins de rue. Avec les immenses buildings et ''l'ultra proprete'' de la ville je mattendais a quelque chose de plutot froid et impersonnel mais pas du tout! La ville du ''tout interdit'' me laissera un très bon souvenir.

Singapore - Marina Bay

Singapore - Marina Bay

Singapore

Je remets les sacoches sur le vélo demain matin, de l'autre coté  du pont, la Malaisie...
A bientot 

mardi 24 janvier 2012

De Butwal (Nepal) à Kathmandu (Nepal)


Après des centaines de kilomètres à regarder de loin les montagnes de l'hymalaya, je peux enfin les toucher du doigt. Les paysages grandioses font vite oublier la difficulté du relief.

Rouler à vélo dans un cadre pareil, c'est génial

Kàligandaki river

Et c'est comme ça tout le long...

Sur le chemin je m'arrête à Tansen, petite ville à flanc de montagne pleine de charmes. Les nuits sont fraiches et humides. Un épais brouillard tombe en fin de journée et ne se lève que vers 11 heures du matin pour laisser place au soleil et à des températures plus clémentes.  Au petit dej, c'est souvent tente trempée et purée de pois, mais quand je suis assez haut la vue est fabuleuse.

''the white lake'' lever de soleil sur la vallée de Tansen

De vallée en vallée, j'arrive à Pokhara, 2ème plus grande ville du pays après Kathmandu. Bien connue des randonneurs, c'est le point de départ et d'arrivée de nombreux trek. Le principal attrait de cette ville est sa position. Nichée sur le bord du lac Phewà au pied du massif des Anapurna, le cadre est magnifique. 


Lac Phewa - Pokhara

Le massif des Anapurna avec ses sommets entre 7000 et 8000 mètres - point de vu de  Sarakot - Pokhara,

Au cyber café du coin, je rencontre Greg, un français en voyage pour 3 mois en Asie avec qui je passe une soirée sympa

C'est au bord de ce lac que se trouve le quartier touristique qui porte bien son nom : lake side. Un alignement continu d'hotels, de bars, de restaurants, de cyber cafés, de magasins de randonnée et d'agences de voyage. Profiter du lac et de la vue sur les montagnes est parfait pou se reposer, mais on peut y faire beaucoup d'activités : rafting, ballade à vélo, en bateau, à pied, etc... Après en avoir discuté avec Greg qui a déjà ''sauter le pas'', je me laisse tenter par le parapente. Le prix défie toute concurance, le cadre est idéal, c'est l'occasion d'essayer. Je vais me renseigner, il reste de la place pour le jour même, c'est parti! La vue du ciel est époustouflante! J'y ai pas pensé sur le coup, mais j'avais déjà du mal à supporter les manèges de fête foraine, alors la, j'ai été servi... Il m'a fallu 2 heures pour m'en remettre, mais ça valait le coup. Super experience.

Bon ben la... va falloir y allez...

Le lac Phewà  vu du ciel

Yep, ma chaussure gauche montre des signes de fatigue

Le lendemain, je reprends la route pour Kathmandu. Même si cette portion est moins sauvage, les paysages sont toujours aussi jolis. Par contre, le défilé quasi continu de bus et de camions rend la route moins agréable à  vélo. 

Sur la route de Kathamndu

Manakana temple



Je suis actuellement à Kathmandu ou je vais passer quelques jours avant de m'envoler vers Singapoure.

L'arrière des camions Népalais- ''see you'' = A bientot ;)


jeudi 19 janvier 2012

De Delhi (Inde) à Butwal (Népal)

La  sortie de Delhi se passe facilement. Je traverse la région de l'Uttar Pradesh. La route à double sens est encore plus fréquentée et dangereuse que ce que j'avais connu auparavant. Chaque jour, je suis témoin d'un accident : un motard qui chute juste à coté de moi, un  buffle qui s'est fait percuter agonisant dans le fossé, une collision frontale vélo-moto, un 4x4 enroulé autour d'un arbre, le conducteur recouvert d'un drap blanc

C'est la loi du plus gros, les camions sont rois, les vélos passent par le bas coté...
   
Les villes sont toujours aussi  vivantes, bruyantes et poussiéreuses
Les endroits de bivouac toujours aussi difficiles à trouver, je suis souvent obligé de me cacher ''comme un rat''

Les zones rurales toujours aussi jolies, rivières, saris colorés, champs  de cannes à sucre, rizières... Jours après jours, les yeux se brident, j'approche du Népal.

Travail dans les champs

Bouse de vache et paille séchée pour faire du combustible

Traversée du Gange


La frontière Indo/Népalaise a des allures de bout du monde. La rivière qui sépare les deux pays est traversée par un grand pont métallique. Des dizaines de vélos y passent dans un calme parfait transportant d'énormes sacs de marchandises. Le poste frontière est simpliste, une table, deux chaises et un cahier qui sert à l'enregistrement des étrangers. Les formalités se passent sans problèmes,  je paie  42 dollars de frais de visa, ''welcome to Nepal'', c'est parti...

La frontière indo/nepalaise de Mahendranagar, tout à l'Ouest du Nepal
 
Le changement avec l'Inde se ressent dès les premiers tours de roues. La route est calme et paisible, j'y vois plus de vélos et de piétons que de camions et de voitures.  Peu de déchets, pas de poussière, pas de klaxons...  c'est vraiment agréable  d'y pédaler. Malgré la pauvreté, je ressens une certaine joie de vivre, une atmosphère agréable.  Les gens sont souriants, les saluts spontanés et chaleureux. Les enfants sont particulièrement enthousiastes à mon passage.  Les ''Namste'', ''bye bye'' et grands sourires sont systématiques. Quand je passe devant une école c'est l'euphorie.


''L'autoroute'' qui traverse le Népal d'Ouest en Est

Les enfants du village
La vie est simple, pas d'agriculture de masse, chaque famille a quelques vaches, chèvres et un peu de terrain cultivé


Jusqu'à la ville de Butwal, je roule sur la partie plate du Népal. Pendant plusieurs centaines de kilomètres, je longe la chaine de montagne de l'Himalaya. Je traverse les parcs nationaux de la région du Terai. Malgré que la route soit souvent droite et plate, les petits villages, les sourires, les rencontres et la beauté des paysages font que c'est rarement monotone. 

Karnali bridge

Karnali river


Je m'arrête une journée au parc National de Bardia dans l'Ouest du pays. Heureux hasard, dans le camp de ''cottage'' ou je vais, il n'y a que des francophones. Baptiste et Sarah en route pour plusieurs années de voyage/travail autour du monde. Linda voyage pendant un an au grès de ses envies. Guy en vacances pour plusieurs mois au Népal, idem pour Sylvie qui vient du Canada. Feu de bois et chouette ambiance dans ce camp, on s'y sent bien.

Sylvie, Loic, Guy, Sarah, Baptiste, Linda

Je visite le parc avec Guy et notre guide, Dip. On marche toute la journée dans cette jingle immense à traquer les éléphants, tigres et autres animaux sauvages. On repère les traces, écoute le moindre bruit et grimpe aux arbres pour repérer les animaux. Dip voit tout, alors que Guy et moi  passons juste a coté d'un python de plus de 5 mètres sans même l'apercevoir. On voit des dizaines de singes, des daims, des serpents, des crocodiles, des oiseaux de toutes sortes, on a même eu la chance de tomber sur un rhinocéros.

Guy, Dip, Loic
Un des Pythons de plus de 5 mètres de long
 
Et dire que j'ai failli me baigner dans cette même rivière, la veille quelques kilomètres en amont...

Les Nepalais n'ont pas de voiture privée, ils se déplacent  beaucoup à vélo, souvent même à 2 par vélo. Du coup je suis souvent accompagné sur de brèves parties de routes : par des étudiants qui vont en cours,  des gens qui vont travailler et des curieux  qui se demandent ce que je fais la. C'est plutôt sympa, je rencontre plein de gens de cette manière, ça me permet de discuter un peu et d'en savoir un peu plus sur le pays.

Sur la route je me fais inviter à manger chez Resham. Oui je sais, j'ai une cuillère...vous avez déjà essayé de manger du riz à la main?

C'était le jour du festival de Maghi Sacranti, du coup, j'y ai eu droit...

Avec Resham et Meram

A Butwal, je m'arrête dans un cyber café. Je n'arrive pas à mettre le blog à jour à cause des coupures d'électricité. C'est fréquent au Népal, il y a entre 8 et 10 heures d'électricité par jours. Ca va  et ça vient de manière aléatoire, tout le monde ici en a l'habitude. Je sympathise avec Bishnu, le gérant de l'établissement, qui m'invite à passer la nuit chez lui. Je laisse mon vélo à son bureau et on se rend en bus dans son village  à 11km de la. Il vit chez ses parents avec sa femme, ses deux frères, sa belle soeur et sa petite nièce. Il vivent simplement,   leur maison est a l'image de celle de Resham et de toutes les maisons des villages que j'ai pu voir le long de la route. Un salon, deux chambres, une petite cuisine, une pompe dans la cour et les toilettes au fond du jardin. Encore une fois, je suis reçu comme un roi.  La soirée est sympa et enrichissante.

Le plat traditionnel Népalais, le dal bhaat (riz aux lentilles)

Avec Bishnu et toute sa famille. Encore merci à eux!
La porte de la chaine de l'hymalaya
  
A la sortie de Butwal, Je bifurque enfin vers les montagnes, direction Pokhara ou je suis actuellement. J'en parlerais dans la prochaine mise à jour...

A bientôt.

jeudi 5 janvier 2012

De Udaipur (Inde) à Dehli (Inde)

C'est un plaisir de revoir Stephane (allez faire un tour sur son blog : http://basketsdanslevent.blogspot.com/ ), on a toujours autant d'anectotes à se raconter. A l'hôtel je rencontre deux autres  français. Jean  Michel qui est en Inde pour un voyage d'un mois et Jean Paul qui passe les mois d'hiver en Inde depuis plus de 20 ans. Il nous  apprend beaucoup sur la culture indienne. On passe le réveillon et la journée de Noël ensemble dans cette ville charmante aussi appellée  la venise indienne. Ses ruelles, le calme et la beauté du lac et de ses abords  fond  qu'on s'y sent bien. 

Reveillon de Noel à Udaipur
Jour de Noel - Loic, Stephane, Jean Paul, Jean Michel
Visite chez Lala, un ami de Jean, specialiste de peinture miniature
La route qui mène aux temples de marbre sculptés de Ranakpur est peu fréquentée, malgré que ce soit un axe touristique.  Je retrouve des paysages valonnées et colorés par les sahis des femmes qui travaillent dans les champs. Mais les saluts et les sourires que je reçois n'ont plus la même saveur. Ca commence  par ''hello'' ou ''tata'' et ça se termine souvent par '' ten roupies'' ou '' money''. L'arivée au temple se  fait escorté par les singes sur une route silloneuse et montagneuse. J'y croise Josu, un Espagnol très sympa, habitué des voyages à vélo, il part plusieurs semaines à plusieurs mois par an depuis 12  ans.

Les alentours de Ranakpur
Le temple de Ranakpur
Josu
Je continue mon chemin sur les petites routes.  Il y a peu ou pas d'indications, les routes sont sur ma carte mais  personne ne  les connait,  je cherche, je fais des détours... Bref, je me perds au plus profond de la campagne indienne, je demande mon chemin de village en village. Les locaux m'envoient sur des chemins de sable, des pistes, des routes en très mauvais état, parfois même des sentiers. Je suis presque content de retrouver la route principale le bruit et les camions. 

Y parait que c'est par la...
Dans les villages, le choix  de la nourriture est assez restrain. C'est soit les samosa, dal, riz biryanis et autres spécialitées indiennes très épicées préparées dans la rue, avec toujours la peur de tomber malade. Soit les petits marchands qui vendent les produits de base. Cependant, j'en garderais un bon souvenir, loin des zones touristiques l'accueil y est sincère et chaleureux. J'ai du mal a demander un renseignement sans devoir boire le thé, ou m'assoir pour discuter un peu avant de repartir.

Entre Udaipur et Jaipur
Je passe par Ajmer, après une rapide visite en vélo, je m’aperçois la  ville n'est pas aussi attractive que ce que j'ai lu dans les guides touristiques. Sur les conseils de Stephane, je fais le petit détour par Pushkar, une vingtaine de kilomètres plus loin, de l'autre coté de la montagne. C’était un point passage des hippes dans les années 70, c'est joli, calme et reposant, un peu à l'image de Udaipur en plus petit.

Pushkar - vue du haut de la montagne

J'empreinte à nouveau les autoroutes jusqu'a Jaipur avec sa vieille ville fortifiée ''pink city''(''la ville rose'', enfin elle est plutot orange). J'y passe le reveillon du nouvel an avec des koréens au resto du coin, puis on a droit à un feu d'artifice tiré sur la vielle ville. Bonne année à tous :-)

Jaipur -  Palais des vents

Un magasin de vélo à Jaipur
Jaipur

Je continue vers l'est, direction Agra et l'imposant Taj Mahal par l'autoroute...

Le 10 000ème Km à la sortie de Jaipur - je me suis payé un jus de mangue pour l'occasion
Je viens de me rendre compte que la photo est tordue... mais ca fait un peu loin pour y retourner.
Agra Fort

Puis je bifurque vers le Nord pour arriver quelques jours plus tard à Delhi. J'y passe 2 jours plutot agréables. Je loge dans une des nombreuses ''guest house'' pas cher du quartier très vivant et animé de ''Paharganj''.  J'y rencontre des touristes de toutes nationalités  avec qui j' échange impressions, conseils, thés et bonne humeur.


Delhi - Main Bazar road
Je visite la ville à vélo, plus pratique pour se déplacer sur les grands boulevards de New Delhi. La marche à pied est plus aproprié aux ruelles des bazars de Old Delhi. Je retrouve l'agitation et le folklore des villes indiennes, les ''rickshaw'' qui transportent tout et n'importe quoi, la conduite anarchique, les vaches, le monde...etc


Dehli
India Gate - Dehli

Dehli
Autant à Agra qu'à Delhi, je suis impressionné par la beauté des parcs, monuments, temples et sites historiques. Mais ce qui marque le plus mon esprit, c'est la saleté et la misère que je vois partout, souvent dès la sortie de ces monuments.



Dehli
Agra
Entre Udaipur et Jaipur
En dehors de Agra et Delhi, pas  vraiment de rencontres, juste quelques discussions et quelques repas partagés dans les restos-route. J'ai pas vraiment le choix, c'est de ''l'autoroute''. C'est bruyant, plat, tout droit et ennuyeux,  mais ça ne roule pas vite. La voie de gauche est plus souvent empruntée par des charettes, tracteurs, vélospiétons  et animaux que par des voitures ou des camions. J'avais lu que le  ''triangle'' Jaipur-Agra-Dehli était le plus accidentel de l'inde. En effet, je vois des camions retournés sur la chaussée plusieurs fois par jours. En arrivant à Dehli, un piéton qui traversait le périphérique se fait renverser par un bus sous mes yeux. Cela dit, je trouve ces autoroutes 2x3 voies bien moins dangereuses que certaines routes à double sens ou je suis souvent obligé de m'arrêter sur le bas coté pour éviter les camions qui doublent


Entre Agra et Dehli
Si tout va bien, d'ici quelques jours je serais au Nepal. Je vais quand même vous parler de ces ''arbres à épines'',        les pires ennemis de mes chambres à air, qui m'ont compliqués la vie tout le long de mon passage en Inde. Ils sont partout, enfin partout ou je suis passé...  Quelques chiffres qui résument tout :
De Saulnes à Bombay : 8500km - 120 jours - 5 crevaisons
De Bombay à Dehli : 2000km - 30 jours - 24 crevaisons
Même avec des pneus réputés increvables, dès que je sors de la route pour camper, je me reveille souvent avec un ou les deux pneus à plat.



Attention vos pneus!

Et c'est comme ça tous les matins...
A bientôt