mercredi 22 janvier 2014

De Ushuaia (Argentine) à Cairo (Egypte)

Ushuaia ! Le nom  fait rêver.  Nicolas Hulot a largement participé à la notoriété de l'endroit en France. Arriver à vélo par la zone industrielle et le port de commerce n’est pas très  idyllique mais une fois au centre, la ville prend tout son charme. Plus pour le cadre que pour la ville elle-même. Les montagnes enneigées des alentours,  l’océan, les îles… Le panorama est magnifique.

Arrivée à Ushuaia
Ushuaia
Ushuaia
Ushuaia est considérée comme la ville la plus au Sud du monde. Mais quand on arrive au bout du monde, il faut ensuite en repartir. Après l’Amérique du Sud, l’idée pour moi, c’est d’aller en Afrique.  Embarquer sur un ferry pour la rejoindre n’est pas simple et Ushuaia n’a pas d’aéroport international, je dois de toute façon passer par Buenos Aires. Je pourrais y allez à vélo vous me direz, mais rouler 4000 kilomètres dans la pampa argentine, c’est un coup à mourir d’ennui ça ! Je regarde donc les prix des billets d’avion pour Buenos Aires. C’est  moitié prix le soir du réveillon de Noël, tampis pour la dinde aux marrons, je dis banco ! Je n'ai que deux jours devant moi pour profiter de ce bout du monde.

Ushuaia
Ushuaia
Le vélo bien emballé dans sa boîte en carton, je quitte Ushuaia pour m’envoler vers Buenos Aires. En 4 heures, je passe 8°c à 35°c, fini la pluie et le vent, place au soleil. Au petit matin, je remonte le vélo devant l’aéroport et roule vers la ville. Au bout de quelques kilomètres à peine, je me rends compte qu'il me manque une sacoche! J’avais dû m’arrêter plusieurs fois les premiers mètres pour régler ma selle. Mais au dernier arrêt, fatigué par cette nuit passée dans l’avion et l’aéroport, j’ai stupidement oublié  de remettre une sacoche sur le porte bagage. Demi-tour, évidemment, la sacoche n’est plus là. Hop! Sac de couchage, tente et matelas perdus! Joli!

Au revoir la Patagonie
Bonjour Buenos Aires
Entrer dans une grande ville à vélo n’est jamais très agréable, mais je me dis que le jour de noël ça va se passer tranquillement. Au bout d’une vingtaine de kilomètres, je me fais « virer » de l’autoroute et je dois passer par les banlieues pour les 15 kilomètres restants jusqu'au centre. Des routes barrées, des dizaines de voitures en feu, les manifestants qui jettent des pierres sur la police. Mais que ce passe-t-il ? On me répond qu’il y a des coupures d’électricité. Certains quartiers n’ont plus d’électricité depuis plus de 12 jours. D’où le raz le bol des habitants.


 Buenos Aires - le quartier de San Telmo ou je réside
Le centre-ville est plus tranquille. Je me trouve une auberge sympa car je vais devoir rester ici un moment. En effet, mon passeport est plein et le délai d’obtention d’un nouveau est de 3 semaines. Pour ne pas aider, les services du consulat de France sont fermés entre noël et nouvel an. Je profite de ce repos forcé pour refaire des vaccins, visiter un peu la ville et surtout organiser un peu la suite du voyage en Afrique.


On dirait pas comme ça, mais ça se remplit vite
L’Afrique c’est pas si simple. Pendant une semaine, je me plonge dans les blogs, forums et autres sources d’informations. J’étudie la question des visas, des zones réputées dangereuses, des zones qui le sont vraiment, des saisons, je compte les sous restants, je scrute les prix des billets d’avion. Finalement, il semble que le chemin le plus « simple » serait par l’Est, du Nord au Sud. C’est décidé, j’achète mon billet d’avion pour Le Caire en Egypte.

Buenos Aires
Buenos Aires - Puerto Madero le soir du réveillon de nouvel an
Buenos Aires - ça danse le tango dans les rues de San Telmo
Je retrouve la vie sédentaire. Les habitudes reviennent vite. Je vais à la salle de sport au coin de la rue, à quelques concerts, je me ballade un peu en ville à vélo… J’en profite aussi pour faire quelques bricoles pas très importantes que je dois faire depuis des mois.

Buenos Aires
Buenos Aires - En Belgique il y a des friteries à tous les coins de rue, ici c'est les "Asado" (le barbecue Argentin)
Buenos Aires- quartier populaire de La Boca
Encore une dizaine de jours à attendre, je connais le centre ville par cœur, toutes les bricoles sont terminées, j'ai des fourmis dans les jambes et je commence à tourner en rond dans cette forêt de béton. En regardant bien, j'arriverais bien à faire rentrer un tampon de plus sur mon passeport. Je vais me racheter une tente pas cher au supermarché du coin et je prends le bateau qui traverse le delta du rio del Plata pour allez en Uruguay.

Arrivée en Uruguay,  1 heure de bateau plus tard
Je débarque en Uruguay au port de la petite ville de Colonia del Sacramento. Juste en face de Buenos Aires, de l’autre coté de l’estuaire. C’est la plus vieille ville du pays, le centre historique est vraiment sympa.

Uruguay - Colonia Del Sacramento
Uruguay - Colonia Del Sacramento
Uruguay - Colonia Del Sacramento
Après un petit tour dans Colonia Del Sacramento, je prends la route côtière vers l’Est. Ça fait du bien de remonter sur le vélo, je retrouve cette sensation de liberté qui me plait tant dans le voyage à vélo. Je roule tranquillement, le but est surtout de passer le temps qui reste avant de prendre l’avion, et je sais que je devrais revenir sur Buenos Aires par la même route.

Les premiers kilomètres en Uruguay
Quelques dizaines de kilomètres plus loin, je rencontre Soledad, une argentine qui fait son premier voyage à vélo, elle rejoint son ami à Montevideo pour poursuivre sa route jusqu’au Brésil. On roule ensemble jusque Montevideo par la côte. On découvre ce petit pays à l’atmosphère très tranquille et on rencontre des locaux très sympas. Dommage que l’océan ne soit pas visible alors qu’il se trouve à 2 kilomètres à peine.


Uruguay - Plage de Santa Ana
Uruguay - village de San Juan Lacaze
La campagne Uruguayenne
Passé les quelques bidonvilles autour de Montevideo, on arrive au centre. La ville ne me plait pas plus que ça, mais j’y rencontre plein de gens. Christian, l’ami de Soledad, ses amis, les amis des amis…


Montevideo - capitale de seulement 1,5 millions d'habitants qui regroupe la moitié de la population de l'Uruguay
Un marché de quartier à Montevideo
Les rues de Montevideo
On ne passe qu’une journée à Montevideo, puis on roule jusque Parque Del Plata, une petite station balnéaire un peu plus à l’Est. On y passe deux jours dans la maison de Fernando, le frère de Eliana, une amie à Joakim, ami de Christian, qui est l’ami de Soledad, vous me suivez ? non, c’est pas grave. Au programme plage, asado (le barbecue local) et rigolades.

Parque Del Plata - Loic, Soledad, Christian, Frenando, Eliana
Je retourne ensuite seul, par la même route reprendre le bateau vers Buenos Aires, content d’avoir eu un petit aperçu de l’Uruguay. J’arrive juste à temps pour aller chercher mon nouveau passeport et trouver un carton pour emballer le vélo. L’Amérique du Sud m’a énormément plus mais maintenant c’est terminé. Ce soir, je prends l’avion pour Le Caire…

A bientôt.

4 commentaires:

  1. Direction l'Afrique, tu t'es décidé quand même !! Sur le fond, on comprend ton choix, sur la forme, fais gaffe quand même, mais côté Est du Nord au Sud ça paraît effectivement plus raisonnable.
    Avant d'aborder ce nouveau Continent, nous te remercions vivement pour ta carte du Cap Horn (elle figure en bonne place, visible chaque jour) et tes meilleurs voeux. A toi aussi bonne Année 2014 et bonne route en Afrique. Valé et Pat

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  2. Tu as plus de Km derrière toi que ceux qu'il te reste à faire pour rentrer mais ceux ci vont compter double car le Continent Africain ,enfin c'est l'idée que l'on se fait, n'est pas très cool à traverser. On a confiance en toi pour ne pas prendre trop de risque .Allez bonne route et continue à nous faire rêver..Inch alla
    Bises des parents

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  3. Bonjour je fais actuellement un tour d'europe et votre blog me donne envie de faire un tour du monde! Nous avons à peu près le même âge et le meme nombre de cheveux. Bonne route!

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  4. Je vois que tes parents ont adopté la philosophie du Maghreb, nous nous revenons du Maroc, très beau pays où l'hospitalité marocaine n'est pas un vain mot. J'espère que les populations que tu rencontreras en Afrique seront tout aussi accueillantes. Bon tour d'Afrique et merci de nous faire toujours autant rêver
    Dom et Renaud

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