La
Paz est la capitale administrative de la Bolivie, la capitale constitutionnelle
étant Sucre. Située à 3660 mètres d’altitude, la ville cumule les records des
« plus haut du monde » : capitale économique la plus haute du
monde, aéroport international le plus élevé, stade olympique agréé le plus
haut, etc….
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La Paz |
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La Paz, 1 million d’habitants, surplombée par le Mont Illimani (6439 mètres d’altitude) |
Je
passe quelques jours à la « Casa de ciclista » ou je rencontre de
nombreux voyageurs à vélo. Certains que j’ai déjà croisé sur les routes,
d’autres que je connais virtuellement via des forums ou des blogs. L’ambiance est
très bonne et les échanges d’informations nombreux entre ceux qui vont vers le
Sud et ceux qui remontent vers le Nord, ça me permet d’affiner mon itinéraire en
Amérique du Sud.
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La Paz |
Avec
Kurt, on se décide d'aller rouler sur la « route des Yungas » ou
« route de la mort ». Réputée la plus dangereuse du monde, 200 à 300
personnes par an mouraient sur ce chemin dans les années 90. Aujourd’hui, un
nouvel axe asphalté, plus large et plus sécurisé double cette « route des
Yungas ». L’ancien tracé à flanc de montagne, très étroit et escarpé peut
toujours être emprunté. Il est désormais moins dangereux car moins fréquenté.
C’est surtout devenu une attraction touristique que de le descendre en VTT. On évite
les agences et les tours organisés et on y va avec nos propres vélos, mais sans
les sacoches cette fois. Ce chemin étant situé au Nord Est de La Paz et pas
vraiment sur mon itinéraire.
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On monte jusqu’au col de « La Cumbre » à 4725 mètres d’altitude |
On
se laisse ensuite descendre une trentaine de kilomètres sur la nouvelle route
asphaltée avant de bifurquer sur l’ancien tracé. Reste une quarantaine de
kilomètres de piste assez impressionnante, avec ses précipices et ses chutes
d’eau pour arriver à Coroico à 1100 mètres d’altitude.
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La « route des Yungas » ou « route de la mort » |
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La « route des Yungas » ou « route de la mort » |
Je
remets les sacoches sur le vélo, direction Cochabamba, toujours avec Kurt. La
Paz est nichée dans une cuvette. Pour retrouver l’altiplano, ses paysages grandioses et ses troupeaux de lamas, il nous faut en
sortir, avec le lot de montées, de
circulation et de pollution que cela implique. Une route 2x2 voies est en construction sur l’axe La
Paz-Oruro, on profite de cette 2ème voie en construction, cette
piste cyclable géante pour éviter le trafic et profiter pleinement des grands espaces.
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Notre piste cyclable sur l'altiplano |
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Réveil sur l'altiplano - moins 6 degrés sous la tente |
On
longe la chaîne de montagne nommée « Serrania de Sicasica », mais pour
arriver à Cochabamba, il faut la traverser. On remet donc le petit plateau
pendant quelques jours.
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Entre La Paz et Cochabamba - fête nationale anticipée, et en avant la flûte de pan... |
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Entre La Paz et Cochabamba |
De
l’autre coté de cette chaîne de montagne, on arrive à Cochabamba, située à 2500
mètres d’altitude, on retrouve un peu de chaleur, Il y fait un climat tempéré
toute l’année. On y prend un jour de repos. Connue pour son animation et son
marché (le plus grand d’Amérique du Sud), on en profite pas vraiment. C’est
dimanche et c’est plutôt calme, voir même endormi.
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Cochabamba |
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Cochabamba |
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Cochabamba |
On
continue notre route vers Sucre, on profite des premières centaines de kilomètres
encore asphalté car on a été prévenu que le revêtement allait ensuite se dégrader.
On est toujours en montagne, on enchaîne les bosses et les cols sur
des routes en pavés ou en crassette.
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Entre Cochabamba et Sucre |
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Entre Cochabamba et Sucre |
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Entre Cochabamba et Sucre |
Les
paysages sont encore une fois superbes et nous réservent des surprises, des
zones désertiques, des patchworks de couleurs sur les montagnes, d’autres plus
verdoyantes. Peu de circulation et les manifestations à l’occasion de la fête
nationale qui battent leur plein dans les villages nous donnent beaucoup d’occasion
d’échanger avec les locaux. Même si cette section n’est pas de tout repos, elle
est vraiment agréable.
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Entre Cochabamba et Sucre |
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Entre Cochabamba et Sucre - encore une fête nationale dans un village |
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Entre Cochabamba et Sucre |
Dernière
montée, 80 kilomètres de montagnes russes et de lacets, on passe des 35 degrés
à 1500 mètres d’altitude pour arriver à Sucre situé à 2900 mètres au climat
plus tempéré. On est bien content d’y arriver, c’est pour tous les deux une
ville qu’on a vraiment envie de découvrir. On passe les quartiers périphériques
aux routes poussiéreuses et défoncées, aux bâtiments de briques rouges non terminés, pour
arriver dans le centre historique qui lui est magnifique.
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Sucre |
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Sucre |
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Sucre |
On
tombe dans une auberge de jeunesse vraiment chouette, familiale ou l’on
rencontre plein de gens sympas. Le courant passe tout de suite bien c’est un
peu comme si on était amis depuis toujours. On profite de cette bonne ambiance
pour décompresser, cuisiner ensemble et profiter du marché central. On y passe
4 jours sans voir le temps passer.
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Sucre - Après midi escalade - Gael, Juliana, Kurt, Loic, James, Grace, Rebeca |
On
se rend ensuite à Potosi à seulement 150 kilomètres, la route passe
tranquillement on commence à s’habituer aux montagnes boliviennes, aux cols et
aux nuits en dessous de zéro.
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La Laguna Tarapaya et ses eaux thermales à 30°c |
Potosi
a été fondée en 1545 au pied du « Cerro rico », montagne riche en
minerai d’argent. L’exploitation minière a forgé l’histoire de la ville.
Aujourd’hui, cette activité occupe toujours une place centrale, la ville compte
environ 160 000 habitants dont plus de 10 000 mineurs.
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Potosi |
La
visite de ces mines qui transforment la montagne en gruyère est très intéressante.
Ça m’en apprend plus sur l’exploitation organisé en coopératives, sur la vie
quotidienne très difficile des mineurs et sur l’histoire de la ville.
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Kurt dans les mines d'argent de Potosi |
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Potosi - les mineurs de la "coopérative "compotosi" |
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Marché central de Potosi |
Demain,
je continue ma route pour une dernière boucle en Bolivie avant le Chili.
A bientôt.
La vache, trop tops les hamburgers à Cochabamba !!
RépondreSupprimerRien à voir avec la "Frite" à Athus. Merci pour cette tournée en Bolivie, on en apprend et on en découvre beaucoup grâce à toi. Avec ce parcours assez long en altitude, quand tu vas redescendre au niveau de ma mer, mama mia ..... Bonne continuation et à bientôt. Patrice
Comment ne pas apprécier ce diaporama haut en couleur, comment ne pas rêver en lisant tes commentaires tout à l'air si simple avec toi ,ça donne vraiment envie d'y aller mais il ne faut pas oublier les grimpettes dans les cols à + de 4000 m et les nuits glaçiales.Pour toi tout est routine mais pour nous cela reste une sacrée aventure.
RépondreSupprimerBonne route et au plaisir de se revoir à Santiago au Chili.A très bientôt
Bises de tes parents
Coucou Loic,
RépondreSupprimerLes superlatifs vont commencer à manquer !!!!
Superbes photos, superbe reportage, tu vas éveiller des vocations...
A bientôt et bonne continuation
Quelle richesse culturelle ! Avec tous tes contacts humains tu es devenu un vrai citoyen du monde ... nous devenons accros à tes aventures !
RépondreSupprimerDom et Renaud