Cusco,
au Sud Est du Pérou était la capitale de l’empire Inca. C’est aujourd’hui une
ville de 350 000 habitants perchée à 3800 mètres d’altitude. Certainement la
plus touristique du Pérou dû aux nombreux sites historiques incas des alentours
dont le très connu Machu Picchu.
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Cusco – les murs incas originels qu’on peut encore voir dans certaines rues de la ville |
Le centre historique est assez
différent des autres villes péruviennes que j’ai pu voir. Très joli avec ces
nombreuses églises et placettes certes, mais bien moins authentique. Tout est
propre et aseptisé, les pizzerias hors de prix remplacent les roulottes qui
vendent habituellement les « menus del dia » à tous les coins de rue. Je n’y entends ni quechua, ni espagnol, mais
anglais, allemand, français, japonais, russe, etc… Je séjourne à la guest house
« la estrellita », lieu bien connu des voyageurs à vélo. En effet,
ici les cyclos sont la majorité, j’y retrouve, Kurt et son père Scott que
j’avais croisé à Piura au Nord du Pérou, mes amis Hardy et Lena, et d’autres
cyclistes. L’atmosphère est familiale et détendue.
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Guest house « la estrellita » avec Hardy, Alena et bien d'autres voyageurs à vélo |
Quelques
réparations à faire sur le vélo, quelques bricoles à acheter, quelques balades
dans le centre historique, l’ambiance plutôt cool de la guest house, les jours
passent vites… Ce n’est que quatre jours plus tard, avec Hardy et Alena ainsi que Werner et Linda des hollandais eux aussi à
vélo, qu’on s’organise pour aller visiter quelques sites historiques de la
vallée sacrée des incas. Le but étant d’allez jusqu’à la fameuse « cité
perdue des incas » plus connue sous le nom de Machu Picchu. Le site est
difficile d’accès et n’est desservi par aucune route. Il existe plusieurs solutions
et variantes plus ou moins chères pour s’y rendre : train, bus, marche à
pied, randonnées de plusieurs jours, etc…On laisse donc les vélos au garage, on
sort les sacs à dos et chausse les baskets pour deux jours de visites dans la
vallée sacrée.

On prend un Collectivo (mini bus très populaire en Amérique du
Sud) jusque Urubamba puis une heure de marche jusqu’au Salines Maras. Depuis l’époque
pré incas la source qui jailli à plus de 3200 mètres d’altitude alimente 3600
bassins disposés en terrasses et permet de produire du sel dans cette région
éloignée de l’océan.
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Les salines de Maras - production annuelle : entre 160 et 200 tonnes |
Encore un peu de
marche pour se rendre à Ollantaytambo, un des seuls vestiges de l’architecture
urbaine inca. Ce petit village a du charme, il est aussi très touristique car
c’est un des endroits ou l’on peut prendre le train pour le Machu Picchu.
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Les ruelles de Ollantaytambo |
Puis
une heure et demie de train le long de la Rivière Urubamba pour se rendre à Aguas calientes, au pied du Machu Picchu. Ce
qui était autrefois un minuscule hameau est devenu un village très touristique,
un alignement d’hôtels et de restaurants affichant des prix doublés. Réveil à
4h30 du matin pour monter les 1200 marches jusqu’à l’entrée du site. On arrive
pour le lever du soleil avant les bus qui font la liaison avec le village et
avant l’afflux de touristes qui viennent de Cusco en train pour visiter le site
dans la journée.
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Vous le reconnaissez? |
"Machu picchu" signifie en quechua : "vieille montagne" est
une ancienne cité inca datant du 15ème siècle perchée dans les montagnes. Lors de l'arrivée des conquistadors espagnols, cette cité a été abandonnée et oubliée pendant des siècles. "la cité perdue des incas" a été redécouverte par un archéologue américain en 1911. Considéré
comme une des 7 merveilles du monde, le site est aussi un business touristique
(2500 personnes par jour à 40 euros l’entrée, sans compter les « à côté »
je vous laisse faire le calcul….). Il reste très impressionnant surtout par sa
situation aux milieux de montagnes très escarpées. On y passe une journée et on grimpe quelques milliers de marches supplémentaires pour atteindre les sommets des montagnes des alentours.
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L'équipe au complet : Loic, Alena, Hardy, Werner, Linda |
Retour
à Cusco ou entre visites de sites historiques voisins et bonne humeur j’ai
passé une semaine. L’envie d’avancer et les jambes me démangent. Je reprends la
route avec Kurt, direction le lac Titicaca et la Bolivie. Il voyageait avec son père qui
malheureusement est tombé malade et a du
retourner aux Etats Unis. Dès la sortie
de Cusco, on retrouve les villages typiques et les superbes paysages des Andes.
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Laguna de Urcos |
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Village de Urcos |
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Ruines incas de Pikillacta |
Au
Pérou, il me semble que tout est prétexte à fête et célébration : anniversaire
de l’école, fête religieuse, festival de danse, etc… Depuis le début de mon
passage au Pérou, je vois souvent des défilés dans les villages pour diverses
raisons. Ces derniers kilomètres ne dérogent pas à la règle. Ces célébrations
sont mêmes parfois quotidiennes.
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Festival de danses Andines aux alentours de Tinta |
L’altiplano
nous offre des paysages incroyables et y pédaler est une expérience
exceptionnelle. D’autant plus qu’on a la chance d’avoir un fort vent favorable
qui nous pousse, on glisse littéralement sur ces paysages infinis…
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Les grands espaces de l’altiplano |
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Bivouac bien à l'abri du vent |
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Entre Cusco et La Paz |
Sur
le haut plateau, le vent rend les journées fraîches et les nuits glaciales.
Chaque soir, c’est le petit jeu pour trouver un endroit de bivouac caché et à l’abri
du vent. On se débrouille en général pas trop mal. Sauf ce soir ou l’on roule,
roule, rien à l’horizon, pas de maisons abandonnées en briques de terre que
l’on apprécie tant, pas de rochers ou de colline derrière laquelle se cacher.
La nuit commence à tomber. Il est peu recommandé de rouler de nuit au Pérou
comme dans toute l’Amérique Latine d’ailleurs. On fait un peu le bilan de ce
qui se trouve autour de nous. La station-service en construction un peu plus
loin fera l’affaire pour la nuit…
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Notre hôtel 5 étoiles |
Naïvement, on s’installe dans la cage d’escalier et s’engouffre
dans nos sacs de couchage pensant passer une nuit tranquille. Une heure plus tard, le veilleur de nuit nous
réveille, nous ouvre une pièce pour passer la nuit et va dormir dans la pièce
d’à côté. On discute entre nous du super accueil que l’on reçoit sur le haut
plateau, on n’entend plus de « gringos », mais on reçoit beaucoup de
sourires et de saluts, ce veilleur de nuit qui nous ouvre la porte... Cette
bonne impression va s’estomper quand il nous réveille à 5
heures du matin pour nous demander sa « propina » (son pourboire). On
lui donne 5 soles (1,5 euro), le prix moyen d'un repas, il s’en va, on termine notre nuit et on remonte
sur nos vélos.
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Fête religieuse sur la place du village de Calapuja |
On commence à apercevoir le lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde. Il fait frontière avec la Bolivie toute proche.
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Puno sur les rives du lac Titicaca |
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Dernier bivouac au Pérou - coucher de soleil sur le lac Titicaca |
On
prend la route qui traverse le lac Titicaca en son milieu. On passe la
frontière bolivienne et arrive à Copacabana. Village uniquement touristique, sur les bord du lac, on y passe seulement quelques heures et continue notre route, pressé de découvrir la "vraie" Bolivie.
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C'est parti pour la Bolivie! |
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Copacabana sur les rives du Lac Titicaca |
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Copacabana sur les rives du Lac Titicaca |
On
a en point de mire le mont Illmani qui culmine à 6462 metres à l’Est de La Paz. On
entre dans El Alto, la grande banlieue de La Paz encore perché sur l’altiplano.
On retrouve la poussière, la pollution et la circulation pour les dernières
kilomètres.
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El Alto - banlieue de La Paz |
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5 oranges pour 2 bolivianos (20 centimes d'euros) |
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Arrivée à la Paz |
On
se rend à la « casa de cicilsta » de La Paz. Ces « casa de ciclista » existent seulement en Amérique latine et accueillent les
voyageurs à vélo gratuitement ou pour une participation modique. Christian qui
gère celle de La Paz met a disposition un appartement en plein centre ville pour les voyageurs à vélo. Il y a 5 autres cyclistes quand on y arrive.
L’ambiance est bonne, c’est le genre d’endroit ou l’on sait quand on arrive, mais pas
vraiment quand on en repart.
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Je fête mes 32 ans à la casa de ciclistas de La Paz |
A Bientôt
Alors, fini le Pérou ? Te voilà en Bolivie, le Pays d'Evo Morales et des débuts des combats du "Che" : j'aime !! Machu Picchu et Titicaca enchainés, tu nous fais la totale pour ce billet, merci, plein la vue. Bonne route en Bolivie et Bon Anniversaire. Ciao
RépondreSupprimerIncroyable de pouvoir toucher du doigt ce qu'on a l'habitude de voir sur des photos ou autres cartes postales !!!
RépondreSupprimerSuperbe reportage une fois de plus !!! Et un grand merci...
Et un joyeux anniversaire !!!!
Je suis votre voyage depuis quelques mois car j'ai habité à Saulnes jusqu'en 1972, ma soeur y réside encore et maintenant je suis à Annecy. J'habitais rue de l'usine pas très loin de la famille ZOLFO !
RépondreSupprimerAvec mon mari nous avons eu la chance d'aller au Pérou ; donc nous reconnaissons beaucoup de lieux que nous avons visité en 2009. Nous nous sommes promenés seul et nous étions moins surnommés "gringo" que lors de votre séjour.
Votre blog est très agréable à lire.
Bonne continuation à vous.
Félicitation pour tes photos et commentaires on se croirait sur la route du Tour De France avec Polo la science, j'ai encore appris des choses sur le PEROU pays que nous avons visité. Encore un anniversaire loin de nous mais nous attendons le prochain avec impatience et je pense le fêter avec toi sur les routes de France car il ne te reste qu'une année à bourlinguer à travers le monde. Bonne route , on attend la suite qui sera de toute façon splendide .
RépondreSupprimerGrosses bises de la part de tes parents...
Nous avons pris un peu de retard dans la lecture de ton périple, aussi c'est seulement maintenant que nous te souhaitons un bon anniversaire. Nous sommes à nouveau plongés dans tes aventures et ouah quelle envie de découvrir ces sites splendides ! Merci Loîc de nous faire partager ces paysages à couper le souffle.
RépondreSupprimerDominique et Renaud