Après avoir passé quelques jours à Busan, je quitte la Corée du Sud en ferry pour rejoindre le Japon. Je me réveille le lendemain à Fukuoka, 4ème plus grande ville du pays sur l'ile de Kyushu tout à l'Ouest . Petit passage à la douane. Hop! tampon! mon passeport continue à se remplir...
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Qui a dit que j'avais plus de cheveux? |
Je fais un petit tour dans la ville pour m'acclimater un peu. Quelques différences par rapport à la Corée du Sud mais pas de changement radical. Une grande ville avec son quota de buildings. Le temps d'acheter une bonne carte routière, de faire quelques courses puis je fais mes premiers tours de roues au Japon. j'ai bien du mal à sortir de la zone urbaine. Pendant plus d'une centaine de kilomètres je traverse un alignement continue de centres commerciaux, et un enchainement de villes.
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hypermarchés, salles de jeux, pompes à essence et magasins divers. le Japon, ça ressemble souvent à ça... |
Une chose est sure, ici je ne manquerai de rien. Mais malgré le nombres d'enseignes de supermarchés, les prix sont très élevés. Je savais que la vie était chère, mais ça dépasse ce que j'imaginais : 3 euros la pomme, 4 euros le kilo de riz, 10 euros le melon, 1,50 euros la tomate, 4 euros l'heure d'internet... En bref, c'est pas ici que je vais faire des économies.
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Je parle beaucoup d'iles, de ponts, d'iles entres les iles, etc... pour comprendre ce que je raconte c'est plus facile avec une carte |
Ce n'est que sur l'ile principale de Honshu, en direction de Hagi, que je peux voir le Japon comme je l'imaginais. Des petits villages avec des maisons traditionnelles, des collines verdoyantes, des temples, etc... Encore une fois, j'ai de la chance avec la météo, seuls quelques gros orages m'obligent parfois à m'arrêter. Et encore une fois les conditions sont parfaites : routes en très bon état et tout le confort à portée de main.
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Les collines de Akuyoshidai |
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Le pont de Iwakuni |
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Les maisons traditionelles japonaises |
Je continue à profiter de ces paysages idylliques en retraversant ces montagnes pour me rendre à Hiroshima sur la cote Sud. Dans ces villages de montagnes, je me rends bien compte du calme et de la ''zen attitude'' des japonais. Les gens sont souriants et la colère ne fait pas partie de leurs habitudes.
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Le village de Tsuwano |
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Hiroshima - une partie du ''memorial peace park'' |
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Hiroshima |
J'entame ensuite la petite traversée du chapelet de 8 iles (et des dizaines et des dizaines d'ilots) conectées par de grands viaducs qui relient l'ile principale de Honshu et de Shikoku. Sans être trop fréquenté, c'est apparement un endroit priviligié par les japonais pour y passer leurs vacances. Je comprends vite pourquoi. En plus des paysages vraiment jolis, on y trouve des installations de sports et de loisirs un peu partout, un réseau complet de pistes cyclables, des aires de pique-nique, des plages, des villages de pêcheurs et évidement des sushis à tout les coins de rue... Tout ce qu'il faut pour rendre l'endroit agréable.
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En route pour les iles... |
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Vue sur l'ile de Takeneshima |
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Je ne m'en lasse pas... |
Passé ces iles, me voila sur l'ile du Sud de Shikoku. Je n'y ferais qu'un bref mais agréable passage pour allez à Naruto, l'endroit où je suis sensé rejoindre l'ile de Awaji (l'ile qui fait la liaison entre Shikoku et Honshu, (je vous avait dit, la carte était nécessaire ;) ) Mais arrivé la bas, surprise! Pas de ferry qui fait la liaison et le pont est réservé à l'autoroute. Il n'est donc pas possible de passer à vélo.
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Le voila ce fameux pont de Naruto! |
Après le nombre de ponts et d'iles que je viens de traverser ces derniers jours ou j'avais même le choix entre prendre le pont ou plusieurs destinations en ferry, j'ai du mal à le croire. Je demande confirmation à plusieurs personnes, la solution serait d'allez à Tokushima prendre un ferry pour Wakayama. Pas vraiment ce que j'avais prevu. Ca me ferais faire bien des detours et traverser des zones ubaines plutot que cette ile qui s'annonce plutôt sympa. Pas de bus non plus, j'essaie alors l'autostop pour passer le pont, sans succès. Les taxis refusent d'embarquer mon vélo. Allez, je tente l'autoroute. A défaut d'autres choix, j'ai du rouler sur l'autoroute à plusieurs reprises dans d'autres pays, sans problèmes. Après tout, il n'y que 6 kilomètres entre l'entrée et la sortie d'autoroute. J'y vais! Je passe le péage discrètement, roule le plus vite que je peux, regarde mon compteur, 1km, 2km, 3km... mais les caméras de surveillance m'ont trahies, en plein milieu du pont, une voiture de police me rattrape et m'interpelle. J'ai pu verifier le légendaire calme et l'organisation sans faille des japonais. En 3 minutes, une voiture de la police d'autoroute, une voiture de police et une camionnette pour charger le vélo, soit 8 personnes en tout. En plus de la bande d'arrêt d'urgence bloquée, la circulation de la voie de gauche est déviée (au Japon, on roule à gauche). Je suis surpris de tout ce tralala mais surtout gêné par la dérangement causé. Ils m'emmènent de l'autre coté du pont. M'expliquent gentiment et avec le sourire que c'est interdit, contrôlent mon passeport. Il est 17h, ils ne savent pas trop quoi faire de moi, ils discutent entre eux, me proposent de m'emmener à Kobe à 80 kilomètres de la (ça m'arrange pas, ça me ferais ''louper'' cette ile), puis de m'emmener à un hôtel de mon choix (allez à l'hôtel, ça ne m'arrange pas non plus). Puis ils me demande ''vous avez prévu quoi?, Qu'est-ce que vous préférez?''. Maintenant que je suis de ce coté du pont, j'aimerais autant allez à Kobe à vélo. Il me laissent donc partir, pas d'amande, et me donnent même quelques indications de routes et recommandations sur les plus beaux endroits de l'ile.
J'arrive à Kobe en fin de journée. L'agglomération formée par Kobe et Osaka est immense. Ca va me permettre de me perfectionner en matière de ''bivouac urbain''. Pendant quelques jours je vais ralentir un peu le rythme niveau vélo. Au programme : Kobe, Osaka, Nara et Kyoto. Il y a peu de distance entre ces villes, j'ai donc le temps de visiter et me balader.
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Arrivée à Kobe |
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Kobe |
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Kobe |
Le lendemain, je vais à Osaka, 3ème plus grande ville du pays. Il est facile de s'orienter au Japon, tout est clairement indiqué et c'est assez sûr d'y circuler à vélo, même sur ces grands axes à 5 voies. Mais dans cette énorme zone urbaine, même s'il y a peu de distance, les feux tout les 300 mètres (pendant 40 kilomètres) rendent la progression lente. Arrivée à Osaka, tout monte encore d'un cran, plus de monde, les buildings sont plus hauts, les autoroutes sont sur 2 étages en hauteur, métro aérien, ca devient impressionnant.
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Osaka - quartier de Umeda |
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Les Takoyaki - des boules de pate frites farcies au poulpe! mais ca je le savais pas...cela dit, c'était pas mauvais |
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Osaka - quartier très animé de Namba |
Je passe ensuite la colline à l'Est de la grande banlieue d'Osaka pour retrouver un peu de calme à Nara. Petite ville couverte par un immense parc parsemé de temples. Nara fut la capitale du Japon antique, entre 710 et 784, et les monuments historiques de l'ancienne ville ont été inscrits au patrimoine mondial de l'humanité.
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Le paisible parc de Nara |
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Parc de Nara |
Je rejoins ensuite Kyoto, ou je suis actuellement, pour quelques jours de repos et visite ,mais ça j'en parlerais la prochaine fois...
Un de retour, l'autre poursuit sa route et elle est belle. Passage à Hiroshima remarqué pour moi, le "fan" de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale. En plus, 67 ans pile après l'explosion de cette fameuse bombe (Août 1945). Bonne continuation, bonne route et à bientôt pour de nouvelles découvertes. Patrice
RépondreSupprimerCoucou,
RépondreSupprimerC'est Julie du Savate-Club. Nous avons bien reçu ta carte postale. MERCI! J'ai regardé un peu tes photos, je vais envoyer le lien de ton blog aux autres. Bonne continuation !!!
A++