Après
quelques jours de repos à Mendoza, je remonte sur le vélo. Le rendez-vous est
pris avec mes parents qui me rejoignent à Santiago dans quelques jours. Quand
on regarde sur la carte, ça parait tout près, mais pour y arriver, je dois à
nouveau traverser la cordillère des Andes. Je passe les quelques zones
industrielles de la périphérie de Mendoza et quitte la route 40 pour la route 7
avec en ligne de mire les sommets enneigés.
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En route pour Santiago… |
Pas
moins de 160 kilomètres de montée pour se hisser en haut du col à 3200 mètres
d’altitude. Encore une fois, le vent ne facilite pas la tâche, mais malgré ça,
c’est un plaisir de retrouver les montagnes.
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Lac de Catcheuta |
Je
monte tranquillement le long du Rio Mendoza et profite des paysages d’altitude.
D’autant plus que ce col passe entre deux pics qui culminent à plus de 6000
mètres dont le plus haut sommet du continent Américain (le mont Aconcagua, 6960
mètres d’altitude). Je traverse quelques villages touristiques qui proposent
des activités de plein air (rafting, balades à cheval, à pied, à vélo…) puis arrive vers les sommets enneigés et les
stations de ski.
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Le sommet approche… |
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Dernier bivouac avant le col |
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Rencontre avec Dorothee, une cyclo allemande sur les routes depuis 2008 |
Au
sommet, surprise ! Je revois mes amies Jaqueline et Kayla, que j’avais vu
sur la route il y a une dizaine de jours et revu à Mendoza. Elles ont pris le
bus pour éviter la circulation. C’est vrai que sur cet axe principal les bus et
camions sont nombreux et parfois dangereux. C’est avec elles que je passe à
nouveau la frontière chilienne.
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Le sommet (3200 mètres d’altitude) qui marque la frontière avec le Chili - avec Jacqueline et Kayla |
On
se laisse descendre sur les centaines de virages qui nous mènent coté chilien. Jacqueline
et Kalya continuent vers la côte, moi je bifurque vers la capitale. Je n’avais
fait qu’un bref passage dans le Nord du Chili, cette deuxième entrée est pour
moi l’occasion de découvrir vraiment ce pays.
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De la circulation…ouais bon, y avait quelques camions quoi... |
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Descente coté chilien - Au revoir la neige… |
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Les premières empanadas chiliennes (2 fois plus grandes qu’en Argentine! Qu'est ce que t'en penses Patrice? |
Et ce pays, je ne tarde pas à le découvrir. Alors que je
passe à proximité du village de Quilapilun, mon attention est attirée par la
voie du commentateur. C’est dimanche et c’est jour de rodéo. Je m’y arrête
quelques heures assister au spectacle.
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Les "huasos" (cavaliers) qui se préparent |
Chaque équipe
est composée de deux cavaliers. Le but est de contrôler la vache, pour ensuite
lui faire faire un aller-retour sur la piste. Les concurrents sont notés par un
jury selon leur aisance à contrôler l’animal.
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Quand je dis "contrôle de l'animal", c'est plutôt violent |
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Le rodéo, une tradition chilienne |
Je
continue mon chemin vers Santiago, je retrouve des paysages plus verts, des
vignes, des collines, des forêts, des fleurs, des couleurs. C’est bien
différent des paysages désertiques que j’ai vu ces dernières semaines en
Argentine de l’autre côté de la cordillère.
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Aux alentours de Santiago |
A
Santiago, je retrouve mes parents avec qui je passe une petite semaine. Je
laisse le vélo tranquille le temps de visiter cette capitale moderne et plutôt sympa.
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Santiago - Plaza de armas |
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Le centre ville de Santiago |
On passe
aussi quelques jours à Valparaiso sur la côte pacifique. Cette ville à flancs de
collines très colorée a beaucoup de charme. Toutes les façades sont
peintes de couleurs différentes, les fresques et graffitis ornent les murs des
allées et la vue sur l’océan est imprenable.
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Valparaiso avec mes parents |
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Un des ascenseurs de Valparaiso |
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Valparaiso |
Valparaiso ou Valpo comme l'appelle les chiliens est la 2ème plus grande ville du pays. Plus
typique et moins aseptisée que Santiago, c'est agréable de se balader dans ces ruelles.
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Le marché central de Valparaiso |
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Valparaiso |
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Valparaiso |
Je
reprends la route vers le Sud, ou plutôt l’autoroute. Rouler sur l’autoroute ne
me plais pas particulièrement, mais la pluie, que je n’avais plus vu depuis des
mois refait son apparition. Du coup, j’abandonne l’itinéraire que j’avais prévu
par les pistes de la côte pacifique. Je préfère éviter de patauger dans la
gadoue, la tête dans la capuche pour profiter du « confort » de
l’autoroute.
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Le "Chorrillana" une spécialité chilienne spéciale grosse faim |
Je
passe trois jours sur l’autoroute entre les vignes et les zones industrielles. Rien
de bien intéressant, je roule pour avancer, il pleut par intermittence, mais je peux profiter des services offerts par les stations essence chiliennes :
les aires de pique-nique, toute la
gamme des snacks, boissons et sandwichs, le wifi gratuit, etc…
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Les vignes de la vallée centrale |
Les
autoroutes chiliennes ressemblent comme deux gouttes d’eau aux autoroutes
françaises. Mais même si les panneaux « interdit aux vélos » sont
bien présents, en pratique, ça fonctionne tout autrement. Je suis amusé et
étonné d’y voir tout ce qui se passe. La police me salue aux gares de péage. On
m’appelle un véhicule pour me faire traverser les tunnels. Les chemins de
campagne ou chemins privés donnent directement sur les voies. J’y vois des
marchands de fruits et légumes. Il y a des arrêts de bus sur le bas-côté et les
passagers qui descendent des bus semblent habitués à traverser les 2 x 3 voies
de l’autoroute en sautant la glissière de sécurité. Aussi je partage la bande
d’arrêt d’urgence avec d’autres cyclistes, des gens qui font leur jogging ou encore
qui promènent leur chien.
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L'autoroute 5 aux alentours de San Javier - les ouvriers qui rentrent du boulot |
Quand
je sors de l’autoroute, mes oreilles me remercient. C’est un plaisir de
retrouver le calme des routes de campagne. Les gens sont plutôt sympas et j'ai la chance de rencontrer David dans la petite ville de San Javier. On discute un peu, c'est la fin de journée, spontanément il m’héberge pour la nuit. Il vit dans une grande maison de maître centenaire sur une propriété viticole qui appartient ses grands-parents. Il me parle beaucoup du tremblement de terre qui a touché le centre du Chili en 2010. Cette magnifique maison, comme beaucoup d'autres dans la région, a beaucoup souffert du séisme. Certaines ailes de la maison se sont littéralement écroulées.
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Les murs fissurés d'une des parties de la maison qui a le moins souffert. |
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La campagne chilienne |
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L'église de Cauquenes |
La
côte est toute proche, le soleil est de retour. Pour quelques dizaines de
kilomètres supplémentaires, je ne résiste pas à l'envie d'y faire une petite boucle.
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Après les grandes forêts de pins... l'océan pacifique |
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Village de Cobquecura |
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La pointe de Buchupureo |
Je joue au yoyo entre les "playas" et les "puntas" dans des paysages côtiers très sauvages. C'est plutôt paisible, et la circulation se résume à quelques camions qui transportent du bois dans les usines de cellulose. La vie dans les villages ou plutôt les hameaux semble tourner au ralenti. Ici aussi je peux encore voir les dégâts causés par le tremblement de terre de 2010.
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La petite ville de Quirihue |
Je suis depuis deux jours à Concepcion, sur la côte chilienne, hébergé chez Sylvain et Luz, un couple franco-chilien vraiment sympathique. J'en parlerais la prochaine fois.
A bientôt.