Je suis toujours avec Tanel, avec qui je vais faire un
bout de chemin. On profite de la capitale de l'Equateur, des ruelles du
centre colonial historique, du soleil qu’on a enfin retrouvé et des "seco
de pollo" (Riz/poulet) à moins de 2 euros à tous les coins de rue.
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Quito - partie Nord - au premier plan le centre historique, en arrière plan la ville moderne |
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Quito - centre colonial historique |
Bien nichée entre les montagnes, Quito, n’est pas très
large, mais s’étend en longueur. Il est facile de s’y repérer, mais pour y
entrer comme pour en sortir, cela nécessite plusieurs dizaines de kilomètres de
slalom. A peine sorti de la ville, la
panaméricaine devient « l’autoroute des volcans’’. Sur une centaine de
kilomètres, on se faufile entre des volcans qui culminent à plus de 5000 mètres
d’altitude. Malheureusement, la météo n’est pas de la partie et on ne profitera
pas du spectacle. C’est nuageux, pluvieux et même si l’on devine les volcans
derrière la brume, ils ont bien du mal à pointer le bout de leur nez. On aura
quand même la chance d’en apercevoir quelques-uns, dont certains en légère activité.
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Entre Quito et Cuenca |
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Entre Quito et Cuenca - Les vêtements traditionnels encore très souvent portés en Equateur |
En altitude le temps change très vite, on joue à cache-cache
avec les nuages et la pluie. La question de s’abriter ou non ne se pose plus,
on sait qu’on finira trempé de toute façon. Cependant, le soleil apparait par
moment pour nous réchauffer et nous faire profiter des superbes paysages de la
cordillère des Andes.
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Entre Quito et Cuenca - coucher de soleil au dessus des nuages à 3500 mètres d'altitude |
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Entre Quito et Cuenca - village de Chunchi |
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Entre Quito et Cuenca |
On prend le rythme des montagnes, doucement mais
sûrement. On cumule les cols, ce qu’on met quatre ou cinq heures à monter, on le
redescend de l’autre côté en une heure à peine. Pour résumé, on monte, on
monte, on monte…
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Entre Quito et Cuenca |
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Entre Quito et Cuenca |
Dans ces montagnes, les travaux agricoles se font souvent
sans aide mécanique et en habits traditionnels. Même les plus jeunes portent
ces vêtements, ce qui donne un coté très dépaysant. Malgré la difficulté des tâches
quotidiennes, les gens ont ce sourire communicatif qui nous aide à gravir les
cols.
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Entre Quito et Cuenca |
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Entre Quito et Cuenca |
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Entre Quito et Cuenca |
Si certaines villes sont plutôt modernes, la plupart des
villages gardent un coté authentique. C’est souvent poussiéreux, les ânes,
chevaux, poulets, chiens, cochons et autres se baladent librement dans les
rues. Les façades colorées sont décrépies. Les modestes maisons semblent être
en construction depuis toujours. J’ai comme l’impression que rien n’a bougé
depuis 50 ans. C’est dans ces villages que j’aime à m’arrêter. Même si les
arrêts sont brefs et se résument souvent à quelques achats de provisions, les
échanges avec les gens sont sincères, et le vélo facilite beaucoup le contact.
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Entre Quito et Cuenca - Ville de Riobamba |
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Entre Quito et Cuenca - Ville de Riobamba |
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Entre Quito et Cuenca - le village de Alessi |
Les jours et les fraîches nuits sous la tente passent, on
arrive à Cuenca, 3ème ville du pays perchée à 2800 mètres d’altitude. On y prend
quelques jours de repos. Le temps pour Tanel, malade depuis quelques jours, de
récupérer un peu.
On arrive au tout petit poste frontière de Macarà pour
traverser le pont qui sépare le Pérou et l'Equateur. On dérange le douanier qui
regarde les Simsons à la télévision pour obtenir le tampon d’entrée. Nous voilà
au Pérou ! Content de découvrir un nouveau pays certes, mais ce qu’on voit
avec nos yeux de cyclistes très chargés c’est que le profil est à nouveau plat,
aussi, que les nuages et la pluie sont restés derrière nous, la bas dans les
montagnes! En effet, jusqu’à la première ville, on traverse de grandes zones
tantôt agricoles (mangues, raisin, papayes) tantôt désertiques sous un soleil
de plomb.
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On dirait bien que c'est le désert là |
Dans ce désert, on se prend une première claque dans la
figure en voyant, les quelques villages, ou baraquements provisoires d’ouvriers
agricoles qui ressemblent fort à des bidonvilles. Les maisons sont faites de
bric broc, les rues des villages sont de sable, les gravats et déchets
s’amoncellent un peu partout. La différence avec les pays voisins du Nord est
assez marquée.
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Le premières images du Pérou |
On arrive à Sullana, première ville de taille
conséquente. C’est la deuxième claque dans la figure. Les gravats et les
déchets sont là aussi présents, mais c’est surtout l’activité de la ville qui
me surprend. C’est le défilé des Tuk-tuks ou plutôt des motos taxi comme ça
s’appelle ici, ça grouille, ça vit, c’est bruyant, poussiéreux, il y a des
travaux un peu partout… Ce côté typique et animé me plait bien.
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Arrivée à Sullana |
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Marché de Sullana |
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Marché de Sullana |
Un petit bout de désert plus loin, on retrouve la même
agitation à Piura, ville principale de la région du même nom, tout au Nord-Ouest
du Pérou.
Demain, le voyage continu…
A bientôt.
Salut,
RépondreSupprimerJe me rend compte que tu rattrape de plus en plus http://www.manuveyrat.com/ un autre blog que je suis regulierement.
Continuez à me faire rever, en attendant mon future départ dans 1 ans maintenant ;)
Encore génial ce récit, merci pour ce post qui nous plonge dans un vrai dépaysement. Et ne te fais pas trop de bile pour ton périple en montagne, si tu faisais du vélo en Lorraine, depuis début Mai, tu aurais le même temps, alors .... Bonne visite du Pérou et à bientôt.
RépondreSupprimertout simplement Bravo!!! Très courageux! Ca doit etre génial ce tour à vélo!!! inoubliable je pense, et merci de nous faire voyager aussi! Bonne route
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