mardi 29 janvier 2013

De Oaxaca (Mexique) à Panajachel (Guatemala)


Je continue ma route vers le sud en compagnie de Sabrina et Olivier. Dès la sortie de Oaxaca on retrouve la campagne mexicaine avec ses paysages sauvages.

La rivière Tehuantepec

On traverse des champs d’agave, cette plante est utilisée dans cette région pour produire du Mezcal. Un peu sur le même principe que la Tequila mais chaque spiritueux a un mode de production et un terroir distinct.

Les alentours de Oaxaca

Broyage de l’agave dans une des nombreuses maisons de production artisanale de Mezcal

On lache les freins pour passer du plateau de Oaxaca à plus de 2000 mètres à près de 600 mètres d’altitude. On retrouve la chaleur et nos amis les moustiques qui ne nous ont d’ailleurs pas loupés. On est bien content de retrouver un peu plat pendant quelques centaines de kilomètres, même si à certains endroits le vent est tellement fort qu’il nous fait parfois vaciller hors de la route.

Les alentours de la bien nommée ville de ‘’La Ventosa’’

Sur ces lignes droites, une voiture nous double et s’arrête devant nous. Un homme en sort, c’est Rodrigo. Gregor, un cyclotouriste allemand est avec lui. Rodrigo accueille de nombreux voyageurs. Il vit à Zanatepec, 70 kilomètres plus loin et nous invite à rester chez lui pour se reposer autant de temps qu’on le souhaite. On prolonge un peu la journée de vélo pour y arriver.

Jour de repos chez Rodrigo et Lupita à Zanatepec

Rodrigo vit avec son épouse Lupita et ses enfants. En ce moment, il y a du monde chez eux : les allemands Gergor et sa compagne Lea qui sont en route pour un grand voyage à vélo d’Alaska à Ushuaia avec leur fille Ronja qui a 2 ans à peine. Aussi Béat et Jasinthe qui font le même parcours à vélo mais dans le sens inverse.

Village de Zanatepec

On passe une journée tous ensemble, à échanger nos expériences, et écouter les conseils de chacun. Rodrigo nous fait faire un petit tour de son village, sa femme Lupita nous prépare des plats typiques. Leur gentillesse et leur hospitalité est incroyable. Rodrigo nous le répète souvent ‘’mi casa es tu casa’’.

Muchas gracias Lupita y Rodrigo

On reprend la route vers les montagnes du Chiapas, rempli d’énergie positive après ces rencontres. Pour s’échauffer avant l’ascension, encore un peu de plat. Plus de vent cette fois, mais des abeilles ! Quelques locaux à vélo nous préviennent d’un danger et nous invitent à rouler de l’autre côté de la chaussée. On ne comprend pas grand-chose, et on ne voit rien. Jusqu’à ce que quelques nuées d’abeilles nous tournent autour et nous obligent à quelques sprints. Apparemment les abeilles préfèrent les belges, Olivier et Sabrina s’en sortent avec quelques piqûres, moi je suis plus chanceux, je m’en sors imdemne.

Arrivée dans les montagnes du Chiapas

Après quelques lacets on arrive sur le plateau de Tuxtla Gutierrez, la plus grande ville de la région. On la traverse sans s’arrêter pour faire le petit détour jusqu’à Chiapa de Corzo un peu plus loin. Ce village est ‘’en jaune’’ sur la carte d’Olivier, ce qui signifie qu’il devrait être joli. Cest charmant en effet, mais en plus on tombe par hasard pendant la semaine de festivités traditionnelles appellée ‘’Parachicos‘’.

Chiapa de Corzo - les Parachicos

Chiapa de Corzo - les Parachicos

La grande fête traditionnelle se déroule chaque année début janvier. Cette fête associe musique, danses, artisanat, gastronomie et cérémonies religieuses. Les Parachicos (le terme désigne à la fois les danseurs et les danses) sont considérées comme une offrande collective à trois saints. Elles commencent le matin et se terminent à la nuit : les danseurs défilent en jouant des maracas dans toute la ville et font des haltes dans divers lieux de culte. C'est pour le moins coloré et animé.


Chiapa de Corzo - les Parachicos

Chiapa de Corzo - les Parachicos

On entame ensuite la longue montée de plus de 50 kilomètres vers San Christobal de Las Casas. Les paysages sont sensés être jolis, mais les nuages et le brouillard ne nous laisseront pas en profiter. Cependant dans les villages de montagnes qu’on traverse, les visages ont changés, les vêtements aussi, c’est déjà un peu diffèrent du reste du Mexique.

Ascension vers San Christobal de Las Casas

Un village aux alentours de San Christobal de Las casas

Ca y est on est passé au dessus des nuages! Pause casse croute en haut du col  avant San Christobal de Las Casas

On passe 2 jours à San Christobal de Las Casas, histoire de prendre le temps de gouter aux quelques plats mexicains qu’on n’a pas encore testé et de se reposer un peu.  Je ne me lasse pas des villes mexicaines colorées et de leurs centres historiques.

San Christobal de Las Casas

San Christobal de Las Casas

San Christobal de Las Casas

Le Guatemala est maintenant tout proche, on prend les même et on recommence. On fait le yoyo entre 500 mètres et 3000 mètres d’altitude, entre le chaud et le froid, entre le soleil et la pluie, entre les cocotiers et les forêts de pins.


La Mesilla, ville frontière au Guatemala


Le passage de frontière se fait sans problèmes. Tampon de sortie, tampon d’entrée, on change nos Pesos en Quetzal, nous voilà au Guatemala. Le changement est tout de suite remarquable. La rue principale de la ville frontière de La Mesilla est un grand marché, ça grouille, c’est poussiéreux, bruyant, les bus colorés qui nous doublent nous en mettent plein la figure avec leurs échappements... fini la tranquillité du Mexique.

Entre La Mesilla et Panajachel

On roule sur la panaméricaine, les maisons se suivent en bord de route. Pour récolter un peu d’argent, il semble que chacun essaie d’exercer son petit commerce. Chaque maison a sa propre épicerie, ou un petit restaurant de fortune (comedor). Tous les kilomètres des hommes vendent des bidons d’essence achetée moitié prix au Mexique. On voit des enfants de 10 ans à peine travailler dans les champs, porter de lourds fagots de bois sur leur tête. 
 
Fini l’embarras du choix des supermarchés

Sechage du café

Entre La Mesilla et Panajachel
 
Sur notre passage, les ‘’gringo’’ fusent, on l’entend des dizaines de fois par jours et il va falloir s’y habituer. Cependant lorsqu’on s’arrête les échanges avec les locaux sont plutôt sympathiques.

Village de Camoja - rencontre avec Jose et Ariel
 
Après quelques jours de route, on arrive aux alentours du Lac Atitlan. Il est temps de dire au revoir à mes amis Sabrina et Olivier qui vont allez prendre quelques semaines de cours d’espagnol à San Pedro la Laguna, coté ouest du lac, moi je me dirige vers Panajachel coté Est.

Entre La Mesilla et Panajachel


Pour y arrivé, c’est plutôt sport, je prends le chemin le plus court,  je renoue avec la piste et des dénivelés impressionnants. Dans les villages ou je passe, les tenues traditionnelles très colorées sont monnaie courante. Dépaysement  garanti.

Marché du village de Santa Lucia Utatlan


J’arrive sur les hauteurs de Panajachel, la vue sur le lac et les volcans qui l’entourent est magique. Pour cette raison, c’est le village le plus prisé des rives du Lac Atitlan. Le village ne compte que deux rues principales qui forment un enchainement de restaurants, hôtels, internet cafés et agences de voyage. J’y prends un jour de repos, pour profiter de cet endroit exceptionnel.





Le lac Atitlan vue des hauteurs de Panajachel
A bientôt.


2 commentaires:

  1. Magnifique! Tu as été voir le Dieu qui fume? Je me souviens qu'au Guatemala, du haut de mes 160 cm,s je me ressemblais à une géante! Besos!

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  2. Salut Loïc. Enfin un nouveau billet, l'attente était insupportable. Content de voir que tout va pour le mieux et à nouveau merci pour tes récits qui nous déconnectent quelques instants de nos dures réalités françaises et locales.
    Sinon l'ouverture de l'Exercice 2013 s'est bien passée dans ton ancienne Mairie, la Valé a assuré pour les nouveaux certificats Cosoluce mais je crois quand même qu'elle aurait préféré que tu t'en occupes. Bonne route au Guatemala et à bientôt. Patrice

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