samedi 17 août 2013

De La Paz (Bolivie) à Potosi (Bolivie)

La Paz est la capitale administrative de la Bolivie, la capitale constitutionnelle étant Sucre. Située à 3660 mètres d’altitude, la ville cumule les records des « plus haut du monde » : capitale économique la plus haute du monde, aéroport international le plus élevé, stade olympique agréé le plus haut, etc….


La Paz

La Paz, 1 million d’habitants, surplombée par le Mont Illimani (6439 mètres d’altitude)
Je passe quelques jours à la « Casa de ciclista » ou je rencontre de nombreux voyageurs à vélo. Certains que j’ai déjà croisé sur les routes, d’autres que je connais virtuellement via des forums ou des blogs. L’ambiance est très bonne et les échanges d’informations nombreux entre ceux qui vont vers le Sud et ceux qui remontent vers le Nord, ça me permet d’affiner mon itinéraire en Amérique du Sud.

La Paz

Avec Kurt, on se décide d'aller rouler sur la « route des Yungas » ou « route de la mort ». Réputée la plus dangereuse du monde, 200 à 300 personnes par an mouraient sur ce chemin dans les années 90. Aujourd’hui, un nouvel axe asphalté, plus large et plus sécurisé double cette « route des Yungas ». L’ancien tracé à flanc de montagne, très étroit et escarpé peut toujours être emprunté. Il est désormais moins dangereux car moins fréquenté. C’est surtout devenu une attraction touristique que de le descendre en VTT. On évite les agences et les tours organisés et on y va avec nos propres vélos, mais sans les sacoches cette fois. Ce chemin étant situé au Nord Est de La Paz et pas vraiment sur mon itinéraire.


On monte jusqu’au col de « La Cumbre »  à 4725 mètres d’altitude

On se laisse ensuite descendre une trentaine de kilomètres sur la nouvelle route asphaltée avant de bifurquer sur l’ancien tracé. Reste une quarantaine de kilomètres de piste assez impressionnante, avec ses précipices et ses chutes d’eau pour arriver à Coroico à 1100 mètres d’altitude.

 La « route des Yungas » ou « route de la mort »

La « route des Yungas » ou « route de la mort »
Je remets les sacoches sur le vélo, direction Cochabamba, toujours avec Kurt. La Paz est nichée dans une cuvette. Pour retrouver l’altiplano, ses paysages grandioses et ses troupeaux de lamas, il nous faut en sortir, avec le lot de montées,  de circulation et de pollution que cela implique. Une route 2x2 voies est en construction sur l’axe La Paz-Oruro, on profite de cette 2ème voie en construction, cette piste cyclable géante pour éviter le trafic et profiter pleinement des grands espaces.

Notre piste cyclable sur l'altiplano

Réveil sur l'altiplano - moins 6 degrés sous  la tente
On longe la chaîne de montagne nommée « Serrania de Sicasica », mais pour arriver à Cochabamba, il faut la traverser. On remet donc le petit plateau pendant quelques jours.


Entre La Paz et Cochabamba

Marché au village de Pongo
"La cumbre" en français : le sommet - encore un col à plus de 4000 mètres
Le jour de la fête nationale bolivienne est le 6 Août, on est seulement le 2, mais il semble que dans ces villages de montagne les festivités ont déjà commencé. Les drapeaux sont sur les maisons, sur les voitures, les costumes traditionnels sont de sortie, on voit des défilés dans les rues.


Entre La Paz et Cochabamba - fête nationale anticipée, et en avant la flûte de pan...
Entre La Paz et Cochabamba

De l’autre coté de cette chaîne de montagne, on arrive à Cochabamba, située à 2500 mètres d’altitude, on retrouve un peu de chaleur, Il y fait un climat tempéré toute l’année. On y prend un jour de repos. Connue pour son animation et son marché (le plus grand d’Amérique du Sud), on en profite pas vraiment. C’est dimanche et c’est plutôt calme, voir même endormi.

Cochabamba

Cochabamba

Cochabamba

On continue notre route vers Sucre, on profite des premières centaines de kilomètres encore asphalté car on a été prévenu que le revêtement allait ensuite se dégrader. On est toujours en montagne, on enchaîne les bosses et les cols sur des routes en pavés ou en crassette.



Entre Cochabamba et Sucre

Entre Cochabamba et Sucre

Entre Cochabamba et Sucre
Les paysages sont encore une fois superbes et nous réservent des surprises, des zones désertiques, des patchworks de couleurs sur les montagnes, d’autres plus verdoyantes. Peu de circulation et les manifestations à l’occasion de la fête nationale qui battent leur plein dans les villages nous donnent beaucoup d’occasion d’échanger avec les locaux. Même si cette section n’est pas de tout repos, elle est vraiment agréable.


Entre Cochabamba et Sucre

Entre Cochabamba et Sucre - encore une fête nationale dans un village

Entre Cochabamba et Sucre

Dernière montée, 80 kilomètres de montagnes russes et de lacets, on passe des 35 degrés à 1500 mètres d’altitude pour arriver à Sucre situé à 2900 mètres au climat plus tempéré. On est bien content d’y arriver, c’est pour tous les deux une ville qu’on a vraiment envie de découvrir. On passe les quartiers périphériques aux routes poussiéreuses et défoncées,   aux bâtiments de briques rouges non terminés, pour arriver dans le centre historique qui lui est magnifique.


Sucre

Sucre

Sucre


On tombe dans une auberge de jeunesse vraiment chouette, familiale ou l’on rencontre plein de gens sympas. Le courant passe tout de suite bien c’est un peu comme si on était amis depuis toujours. On profite de cette bonne ambiance pour décompresser, cuisiner ensemble et profiter du marché central. On y passe 4 jours sans voir le temps passer.

Sucre - Après midi escalade - Gael, Juliana, Kurt, Loic, James, Grace, Rebeca

On se rend ensuite à Potosi à seulement 150 kilomètres, la route passe tranquillement on commence à s’habituer aux montagnes boliviennes, aux cols et aux nuits en dessous de zéro.

La Laguna Tarapaya et ses eaux thermales à 30°c

Potosi a été fondée en 1545 au pied du « Cerro rico », montagne riche en minerai d’argent. L’exploitation minière a forgé l’histoire de la ville. Aujourd’hui, cette activité occupe toujours une place centrale, la ville compte environ 160 000 habitants dont plus de 10 000 mineurs.

Potosi

La visite de ces mines qui transforment la montagne en gruyère est très intéressante. Ça m’en apprend plus sur l’exploitation organisé en coopératives, sur la vie quotidienne très difficile des mineurs et sur l’histoire de la ville.

Kurt dans les mines d'argent de Potosi

Potosi - les mineurs de la "coopérative "compotosi"

Marché central de Potosi

Demain, je continue ma route pour une dernière boucle en Bolivie avant le Chili.

A bientôt.