Je continue ma route vers le sud en compagnie de Sabrina
et Olivier. Dès la sortie de Oaxaca on retrouve la campagne mexicaine avec ses
paysages sauvages.
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La rivière Tehuantepec |
On traverse des champs d’agave, cette plante est utilisée
dans cette région pour produire du Mezcal. Un peu sur le même principe que la
Tequila mais chaque spiritueux a un mode de production et un terroir distinct.
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Les alentours de Oaxaca |
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Broyage de l’agave dans une des nombreuses maisons de
production artisanale de Mezcal |
On lache les freins pour passer du plateau de Oaxaca à
plus de 2000 mètres à
près de 600 mètres d’altitude. On retrouve la chaleur et nos amis les
moustiques qui ne nous ont d’ailleurs pas loupés. On est bien content de
retrouver un peu plat pendant quelques centaines de kilomètres, même si à
certains endroits le vent est tellement fort qu’il nous fait parfois vaciller
hors de la route.
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Les alentours de la bien nommée ville de ‘’La Ventosa’’ |
Sur ces lignes droites, une voiture nous double et
s’arrête devant nous. Un homme en sort, c’est Rodrigo. Gregor, un cyclotouriste
allemand est avec lui. Rodrigo accueille de nombreux voyageurs. Il vit à
Zanatepec, 70 kilomètres plus loin et nous invite à rester chez lui pour se reposer autant de
temps qu’on le souhaite. On prolonge un peu la journée de vélo pour y arriver.
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Jour de repos chez Rodrigo et Lupita
à Zanatepec |
Rodrigo vit avec son épouse Lupita et ses enfants. En ce
moment, il y a du monde chez eux : les allemands Gergor et sa compagne Lea
qui sont en route pour un grand voyage à vélo d’Alaska à Ushuaia avec leur
fille Ronja qui a 2 ans à peine. Aussi Béat et Jasinthe qui font le même parcours
à vélo mais dans le sens inverse.
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Village de Zanatepec |
On passe une journée tous ensemble, à échanger nos expériences,
et écouter les conseils de chacun. Rodrigo nous fait faire un petit tour
de son village, sa femme Lupita nous prépare des plats typiques. Leur
gentillesse et leur hospitalité est incroyable. Rodrigo nous le répète
souvent ‘’mi casa es tu casa’’.
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Muchas gracias Lupita y Rodrigo |
On reprend la route vers les montagnes du Chiapas, rempli
d’énergie positive après ces rencontres. Pour s’échauffer avant l’ascension,
encore un peu de plat. Plus de vent cette fois, mais des abeilles !
Quelques locaux à vélo nous préviennent d’un danger et nous invitent à rouler
de l’autre côté de la chaussée. On ne comprend pas grand-chose, et on ne voit
rien. Jusqu’à ce que quelques nuées d’abeilles nous tournent autour et nous
obligent à quelques sprints. Apparemment les abeilles préfèrent les belges,
Olivier et Sabrina s’en sortent avec quelques piqûres, moi je suis plus chanceux, je m’en sors imdemne.
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Arrivée dans les montagnes du Chiapas |
Après quelques lacets on arrive sur le plateau de Tuxtla
Gutierrez, la plus grande ville de la région. On la traverse sans s’arrêter pour faire le petit détour jusqu’à Chiapa de Corzo un peu plus loin. Ce village est
‘’en jaune’’ sur la carte d’Olivier, ce qui signifie qu’il devrait être joli. C’est charmant en effet, mais en plus on tombe par hasard pendant la semaine de
festivités traditionnelles appellée ‘’Parachicos‘’.
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Chiapa de Corzo - les Parachicos |
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Chiapa de Corzo - les Parachicos |
La grande fête traditionnelle se déroule chaque année début janvier. Cette fête associe musique, danses,
artisanat, gastronomie et cérémonies religieuses. Les Parachicos (le terme désigne à la fois les
danseurs et les danses) sont considérées comme une offrande collective à trois saints. Elles commencent le matin et se terminent à la nuit : les
danseurs défilent en jouant des maracas dans toute la ville et font des haltes dans divers lieux de culte. C'est pour le moins coloré et animé.
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Chiapa de Corzo - les Parachicos |
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Chiapa de Corzo - les Parachicos |
On entame ensuite la longue montée de plus de 50
kilomètres vers San Christobal de Las Casas. Les paysages sont sensés être
jolis, mais les nuages et le brouillard ne nous laisseront pas en profiter.
Cependant dans les villages de montagnes qu’on traverse, les visages ont
changés, les vêtements aussi, c’est déjà un peu diffèrent du reste du Mexique.
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Ascension vers San Christobal de Las Casas |
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Un village aux alentours de San Christobal de Las casas |
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Ca y est on est passé au dessus des nuages! Pause casse croute en haut du col avant San Christobal de Las Casas |
On passe 2 jours à San Christobal de Las Casas, histoire
de prendre le temps de gouter aux quelques plats mexicains qu’on n’a pas encore
testé et de se reposer un peu. Je ne me
lasse pas des villes mexicaines colorées et de leurs centres historiques.
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San Christobal de Las Casas |
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San Christobal de Las Casas |
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San Christobal de Las Casas |
Le Guatemala est maintenant tout proche, on prend les
même et on recommence. On fait le yoyo entre 500 mètres et 3000 mètres
d’altitude, entre le chaud et le froid, entre le soleil et la pluie, entre
les cocotiers et les forêts de pins.
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La Mesilla, ville frontière au Guatemala |
Le passage de frontière se fait sans problèmes. Tampon de
sortie, tampon d’entrée, on change nos Pesos en Quetzal, nous voilà au Guatemala.
Le changement est tout de suite remarquable. La rue principale de la ville frontière de La Mesilla
est un grand marché, ça grouille, c’est poussiéreux, bruyant, les bus colorés
qui nous doublent nous en mettent plein la figure avec leurs échappements... fini
la tranquillité du Mexique.
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Entre La Mesilla et Panajachel |
On roule sur la panaméricaine, les maisons se suivent en
bord de route. Pour récolter un peu d’argent, il semble que chacun essaie
d’exercer son petit commerce. Chaque maison a sa propre épicerie, ou un petit
restaurant de fortune (comedor). Tous les kilomètres des hommes vendent des
bidons d’essence achetée moitié prix au Mexique. On voit des enfants de 10 ans
à peine travailler dans les champs, porter de lourds fagots de bois sur leur
tête.
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Fini l’embarras du choix des supermarchés |
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Sechage du café |
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Entre La Mesilla et Panajachel |
Sur notre passage, les ‘’gringo’’ fusent, on l’entend des
dizaines de fois par jours et il va falloir s’y habituer. Cependant lorsqu’on
s’arrête les échanges avec les locaux sont plutôt sympathiques.
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Village de Camoja
- rencontre avec Jose et Ariel |
Après quelques jours de route, on arrive aux alentours du
Lac Atitlan. Il est temps de dire au revoir à mes amis Sabrina et Olivier qui
vont allez prendre quelques semaines de cours d’espagnol à San Pedro la Laguna,
coté ouest du lac, moi je me dirige vers Panajachel coté Est.
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Entre La Mesilla et Panajachel |
Pour y arrivé, c’est plutôt sport, je prends le chemin le
plus court, je renoue avec la piste et
des dénivelés impressionnants. Dans les villages ou je passe, les tenues
traditionnelles très colorées sont monnaie courante. Dépaysement garanti.
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Marché du village de Santa Lucia Utatlan |
J’arrive sur les hauteurs de Panajachel, la vue sur le
lac et les volcans qui l’entourent est magique. Pour cette raison, c’est le
village le plus prisé des rives du Lac Atitlan. Le village ne compte que deux
rues principales qui forment un enchainement de restaurants, hôtels, internet cafés et
agences de voyage. J’y prends un jour de repos, pour profiter de cet endroit
exceptionnel.
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Le lac Atitlan vue des hauteurs de Panajachel |
A bientôt.