C’est
avec Lena et Hardy, un couple allemand, que je prends la route pour traverser
la grande cordillère blanche. Cette chaîne de montagnes est bien connue pour ses
paysages spectaculaires avec ses glaciers et ses lagunes. C’est un passage du
voyage qui me tient particulièrement à cœur. Pour rejoindre Huanuco, plusieurs
itinéraires possibles, et comme souvent, le plus difficile est le plus
joli. On choisit de traverser par le col de Punta Olympica qui approche les
5000 mètres d’altitude. En guise d’échauffement, de Caraz à Carhuaz, on a
encore de l’asphalte et un relief relativement plat. On longe la cordillère
avec déjà de chouettes vues sur les hauts sommets enneigés.
A Carhuaz, on bifurque en direction du Mont Huascaran. Il fait grand soleil, on porte encore short et T-shirt et on a le glacier en point de mire. Bonne surprise, la route est asphaltée alors qu’on s’attendait à de la piste, ce passage de col s’annonce plutôt bien. Mais plus on monte, plus on voit les nuages entourer les cimes, le vent se lève, et la pluie s’invite à la partie. On bivouaque à 4000 mètres d’altitude en espérant avoir du soleil le lendemain.
Réveil sous la pluie et dans le brouillard, pour les superbes paysages de la cordillère blanche, faudra repasser ! Il nous reste encore 20 kilomètres à gravir pour franchir le col, et à chaque lacet le temps empire : la pluie se transforme en grêle puis en neige le vent souffle de plus en plus fort pour finir en véritable tempête au sommet. Et pour ne pas aider, la piste remplace l’asphalte. J’en perds même Lena et Hardy que je retrouverais au village de Chacas de l’autre côté.
La cordillère blanche est passée, mais je suis loin d’en avoir fini avec les hauts sommets et tant mieux. Ces cols à plus de 4000 mètres d’altitude offrent toujours des paysages exceptionnels : des lagunes, des grands pâturages et des vues sur les cimes de la cordillère blanche.
On traverse des villages incroyablement typiques. L’accueil est très variable selon que l’on soit proche d’un site touristique (Chavin) ou non. Soit on est accueilli les bras ouverts, invité à une fête de village, à jouer au volley avec les jeunes du village. Soit vu comme des portes monnaie sur roues, à se faire demander de l’argent à chaque virage.
Après le village de San Marcos, ça devient totalement sauvage, très
caillouteux et difficile, les seuls véhicules qui passent (rarement) sont des
4x4 qui travaillent dans une des mines de cuivre, zinc et argent. Lena et Hardy
avec leurs vélos surchargés ont du mal à gravir les lacets dans les cailloux et
abandonnent. Ils embarquent dans un des pick up de la mine, je continue seul. J’ai
droit à un festival de lagunes magnifiques. Dommage que ces mines « gâchent »
un peu le paysage. Cependant, ça me permet de demander mon chemin, il n’y a pas
de villages à ces hautes altitudes, je me repère de mine en mine. Le seul
village est Antamina, un entassement de baraquements de chantiers plutôt modernes.
Mais l’accès est réservé uniquement aux ouvriers.
Pour rejoindre Hullanca, je loupe la route asphaltée qui fait la jonction avec la mine de Antamina et m’engouffre dans une vallée sensée m’emmener vers Hullanca. Moments magiques, c’est complètement désert, le calme parfait, des chevaux sauvages bordent la piste, j’ai l’impression d’être seul au monde.
J’ai mangé mon dernier bol de riz au thon, mes sacoches sont vides, je retrouve la route 3N en mauvais état mais goudronnée et le village de La Union juste à temps. C’est le retour à la civilisation après ces moments d’exceptions dans les hautes montagnes.
Encore un bout de route et un col à plus de 4000 mètres pour rejoindre Huanuco. Après ces jours de piste, rouler sur l’asphalte est agréable, retraverser des villages aussi. Huanuco est une petite ville du centre du Pérou, de 75000 habitants. « La ville ou le climat est le meilleur du monde » me dit le panneau à l’entrée. C’est vrai que redescendu à 1900 mètres d’altitude, les températures sont plus clémentes.
La ville est plus propre et plus moderne que celles que j’ai vu jusqu’à présent. Pas de tenues traditionnelles, mais le classique balai des tuktuk dans les rues et l’agitation des villes péruviennes. A peine arrivé, je retombe par hasard sur mes amis Lena et Hardy avec qui je passe une journée de repos.
A bientôt
Carhuaz |
Le plein d'énergie au marché de Carhuaz avant le col |
Carhuaz |
A Carhuaz, on bifurque en direction du Mont Huascaran. Il fait grand soleil, on porte encore short et T-shirt et on a le glacier en point de mire. Bonne surprise, la route est asphaltée alors qu’on s’attendait à de la piste, ce passage de col s’annonce plutôt bien. Mais plus on monte, plus on voit les nuages entourer les cimes, le vent se lève, et la pluie s’invite à la partie. On bivouaque à 4000 mètres d’altitude en espérant avoir du soleil le lendemain.
En route vers le Mont Huascaran qui culmine à 6768 mètres d'altitude |
Les maisons des villages de montagne péruviens |
Le Mont Huascaran a la tête dans les nuages et je vais pas tarder à l'avoir aussi |
Réveil sous la pluie et dans le brouillard, pour les superbes paysages de la cordillère blanche, faudra repasser ! Il nous reste encore 20 kilomètres à gravir pour franchir le col, et à chaque lacet le temps empire : la pluie se transforme en grêle puis en neige le vent souffle de plus en plus fort pour finir en véritable tempête au sommet. Et pour ne pas aider, la piste remplace l’asphalte. J’en perds même Lena et Hardy que je retrouverais au village de Chacas de l’autre côté.
Bivouac un peu avant le col |
Passage du col de Punta Olympica - 4940 mètres d'altitude |
Village de Chacas |
La cordillère blanche est passée, mais je suis loin d’en avoir fini avec les hauts sommets et tant mieux. Ces cols à plus de 4000 mètres d’altitude offrent toujours des paysages exceptionnels : des lagunes, des grands pâturages et des vues sur les cimes de la cordillère blanche.
Village de San Luis |
Montée vers Huachucocha |
Laguna Huachucocha - 4354 mètres d'altitude |
On traverse des villages incroyablement typiques. L’accueil est très variable selon que l’on soit proche d’un site touristique (Chavin) ou non. Soit on est accueilli les bras ouverts, invité à une fête de village, à jouer au volley avec les jeunes du village. Soit vu comme des portes monnaie sur roues, à se faire demander de l’argent à chaque virage.
Hameau de Huamantaga |
Descente vers Huari |
Fête au hameau de Colcas - les villageois dansent sur le terrain ou va être
construit prochainement un hopital de campagne
|
Une des lagunes des environs d'Antamina |
Un riz/poulet au bord de la route? |
Passage d'un col à plus de 4500 mètres aux environs d'Antamina |
Pour rejoindre Hullanca, je loupe la route asphaltée qui fait la jonction avec la mine de Antamina et m’engouffre dans une vallée sensée m’emmener vers Hullanca. Moments magiques, c’est complètement désert, le calme parfait, des chevaux sauvages bordent la piste, j’ai l’impression d’être seul au monde.
Une des lagunes des environs d'Antamina |
Descente vers Hullanca - avec les gelées noctures, une cabane de berger est toujours la bienvenue |
Decente vers Hullanca |
J’ai mangé mon dernier bol de riz au thon, mes sacoches sont vides, je retrouve la route 3N en mauvais état mais goudronnée et le village de La Union juste à temps. C’est le retour à la civilisation après ces moments d’exceptions dans les hautes montagnes.
Entre La Union et Huanuco |
Le maïs qui seche suspendu au toit de beaucoup de maisons de villages de montagne |
Rencotnre avec Jean Yves et François, des vieux de la vielle du cyclotourisme. Au programme : de Salta (Argentine) à Quito (Equateur) |
Encore un bout de route et un col à plus de 4000 mètres pour rejoindre Huanuco. Après ces jours de piste, rouler sur l’asphalte est agréable, retraverser des villages aussi. Huanuco est une petite ville du centre du Pérou, de 75000 habitants. « La ville ou le climat est le meilleur du monde » me dit le panneau à l’entrée. C’est vrai que redescendu à 1900 mètres d’altitude, les températures sont plus clémentes.
Arrivée à Huanuco |
La ville est plus propre et plus moderne que celles que j’ai vu jusqu’à présent. Pas de tenues traditionnelles, mais le classique balai des tuktuk dans les rues et l’agitation des villes péruviennes. A peine arrivé, je retombe par hasard sur mes amis Lena et Hardy avec qui je passe une journée de repos.
Hardy, Lena, Loic - Qui mange sa glace le plus vite? |
A bientôt
Tu as la neige et nous on retrouve le soleil en Lorraine, enfin. Pas mal cette escapade en montagne, ça reste sauvage on dirait, pas de stations de ski en béton comme en Europe. Et à force de rester en altitude, tu vas péter les flammes en revenant au niveau de la mer, ça promet.Bonne route et rdv au prochain épisode.
RépondreSupprimerEl Condor pasa , mais toi aussi tu voles à 4940 m , c'est pas de la tarte rien qu'en regardant cette photo dans la neige ça me refroidi sans compter le manque d'oxygène, bravo mon champion de fils . Encore plein de choses à découvrir on attend de voir la suite..
RépondreSupprimerBonne route et à bientôt....... Bises de la part de tes parents
On a belle mine avec nos cols à 2000 m !!!!
RépondreSupprimerQuel beau périple tu nous fais vivre !!! Merci pour ces jolies photos !!!
Bonne continuation et ... "vivement la suite" !!!
Salut!
RépondreSupprimerTes photos sont magnifiques, et Félicitation pour ton tour du monde et tes + de 40 000 km déjà parcourus. C'est incroyable de se dire que ça fait depuis juillet 2011 que tu es partis, magnifique parcours et bonne continuation !!
Celine.
Bravo ! C'est vraiment formidable ce que tu fais ,quel exploit! On t'applaudit mille fois .
RépondreSupprimerBonne continuation et merci pour les paysages sublimes qui nous font rêver.
Dominique et Renaud
Bravo...bravo...bravo! Et merci, beaucoup!
RépondreSupprimerCathy