mercredi 15 mai 2013

De Quito (Equateur) à Piura (Pérou)


Je suis toujours avec Tanel, avec qui je vais faire un bout de chemin. On profite de la capitale de l'Equateur, des ruelles du centre colonial historique, du soleil qu’on a enfin retrouvé et des "seco de pollo" (Riz/poulet) à moins de 2 euros à tous les coins de rue.


Quito - partie Nord - au premier plan le centre historique, en arrière plan la ville moderne

Quito - centre colonial historique


Bien nichée entre les montagnes, Quito, n’est pas très large, mais s’étend en longueur. Il est facile de s’y repérer, mais pour y entrer comme pour en sortir, cela nécessite plusieurs dizaines de kilomètres de slalom.  A peine sorti de la ville, la panaméricaine devient « l’autoroute des volcans’’. Sur une centaine de kilomètres, on se faufile entre des  volcans qui culminent à plus de 5000 mètres d’altitude. Malheureusement, la météo n’est pas de la partie et on ne profitera pas du spectacle. C’est nuageux, pluvieux et même si l’on devine les volcans derrière la brume, ils ont bien du mal à pointer le bout de leur nez. On aura quand même la chance d’en apercevoir quelques-uns, dont certains en légère activité.


Entre Quito et Cuenca

Entre Quito et Cuenca - Les vêtements traditionnels encore très souvent portés en Equateur

En altitude le temps change très vite, on joue à cache-cache avec les nuages et la pluie. La question de s’abriter ou non ne se pose plus, on sait qu’on finira trempé de toute façon. Cependant, le soleil apparait par moment pour nous réchauffer et nous faire profiter des superbes paysages de la cordillère des Andes.


Entre Quito et Cuenca - coucher de soleil au dessus des nuages à 3500 mètres d'altitude

Entre Quito et Cuenca -  village de Chunchi

Entre Quito et Cuenca


On prend le rythme des montagnes, doucement mais sûrement. On cumule les cols, ce qu’on met quatre ou cinq heures à monter, on le redescend de l’autre côté en une heure à peine. Pour résumé, on monte, on monte, on monte…


Entre Quito et Cuenca
Entre Quito et Cuenca
  

Dans ces montagnes, les travaux agricoles se font souvent sans aide mécanique et en habits traditionnels. Même les plus jeunes portent ces vêtements, ce qui donne un coté très dépaysant. Malgré la difficulté des tâches quotidiennes, les gens ont ce sourire communicatif qui nous aide à gravir les cols.




Entre Quito et Cuenca

Entre Quito et Cuenca
Entre Quito et Cuenca

Si certaines villes sont plutôt modernes, la plupart des villages gardent un coté authentique. C’est souvent poussiéreux, les ânes, chevaux, poulets, chiens, cochons et autres se baladent librement dans les rues. Les façades colorées sont décrépies. Les modestes maisons semblent être en construction depuis toujours. J’ai comme l’impression que rien n’a bougé depuis 50 ans. C’est dans ces villages que j’aime à m’arrêter. Même si les arrêts sont brefs et se résument souvent à quelques achats de provisions, les échanges avec les gens sont sincères, et le vélo facilite beaucoup le contact.


Entre Quito et Cuenca -  Ville de Riobamba

Entre Quito et Cuenca -  Ville de Riobamba

Entre Quito et Cuenca - le village de Alessi

Les jours et les fraîches nuits sous la tente passent, on arrive à Cuenca, 3ème ville du pays perchée à 2800 mètres d’altitude. On y prend quelques jours de repos. Le temps pour Tanel, malade depuis quelques jours, de récupérer un peu.



Cuenca

Cuenca
Cuenca
Reposés, on continue vers le sud, les cols avoisinent toujours les 3500 mètres d’altitude, et la pluie nous gâte toujours quotidiennement. Même si à cette altitude on ne sent pas encore réellement les effets du mal de montagne. Quand les chiens qui nous courent après nous obligent à quelques sprints, on se rend quand même compte qu’on a le souffle court.

Vue de la tente, le matin au reveil

San Pedro de la Bendita

Entre Cuenca et la frontière péruvienne


Pas de doutes, on approche de la frontière péruvienne. On quitte tout doucement les hautes montagnes. Les paysages deviennent plus sauvages, on a l’impression d’être seul au monde  La circulation qui était déjà faible devient quasi inexistante, seuls quelques bus qui font la liaison viennent parfois troubler cette tranquillité. Les villages visibles sur ma carte se résument à un point de contrôle militaire et une station essence qui fait office d’épicerie.




Les montagnes deviennent des collines, le plat c'est pour bientôt

Les maisons qu'on peut voir en bord de route dans les montagnes

La ville frontière de Macarà 


On arrive au tout petit poste frontière de Macarà pour traverser le pont qui sépare le Pérou et l'Equateur. On dérange le douanier qui regarde les Simsons à la télévision pour obtenir le tampon d’entrée. Nous voilà au Pérou ! Content de découvrir un nouveau pays certes, mais ce qu’on voit avec nos yeux de cyclistes très chargés c’est que le profil est à nouveau plat, aussi, que les nuages et la pluie sont restés derrière nous, la bas dans les montagnes! En effet, jusqu’à la première ville, on traverse de grandes zones tantôt agricoles (mangues, raisin, papayes) tantôt désertiques sous un soleil de plomb.



On dirait bien que c'est le désert là

Dans ce désert, on se prend une première claque dans la figure en voyant, les quelques villages, ou baraquements provisoires d’ouvriers agricoles qui ressemblent fort à des bidonvilles. Les maisons sont faites de bric broc, les rues des villages sont de sable, les gravats et déchets s’amoncellent un peu partout. La différence avec les pays voisins du Nord est assez marquée.



Le premières images du Pérou

On arrive à Sullana, première ville de taille conséquente. C’est la deuxième claque dans la figure. Les gravats et les déchets sont là aussi présents, mais c’est surtout l’activité de la ville qui me surprend. C’est le défilé des Tuk-tuks ou plutôt des motos taxi comme ça s’appelle ici, ça grouille, ça vit, c’est bruyant, poussiéreux, il y a des travaux un peu partout… Ce côté typique et animé me plait bien.


Arrivée à Sullana

Marché de Sullana

Marché de Sullana

Un petit bout de désert plus loin, on retrouve la même agitation à Piura, ville principale de la région du même nom, tout au Nord-Ouest du Pérou.
Demain, le voyage continu…
A bientôt.

3 commentaires:

  1. Salut,
    Je me rend compte que tu rattrape de plus en plus http://www.manuveyrat.com/ un autre blog que je suis regulierement.

    Continuez à me faire rever, en attendant mon future départ dans 1 ans maintenant ;)

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  2. Encore génial ce récit, merci pour ce post qui nous plonge dans un vrai dépaysement. Et ne te fais pas trop de bile pour ton périple en montagne, si tu faisais du vélo en Lorraine, depuis début Mai, tu aurais le même temps, alors .... Bonne visite du Pérou et à bientôt.

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  3. tout simplement Bravo!!! Très courageux! Ca doit etre génial ce tour à vélo!!! inoubliable je pense, et merci de nous faire voyager aussi! Bonne route

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