dimanche 30 septembre 2012

De Vancouver (Canada) à Portland (Etats unis)


Bien reposé, je quitte Vancouver pour rejoindre Vancouver Island. Cette grande ile est réputée trés jolie et y passer m'évite les centaines de kilomètres de périférie urbaine que j'aurais du traverser en passant par les terres.  

 Un dernier regard sur cette ville qui m'a tant plu

C'est dimanche matin, sur la route qui longe l'océan vers le port de Horseshoe bay, il y a beaucoup de cyclistes. Ce que je comprend aisément vu la beauté des paysages. Je fais ces quelques dizaines de kilomètres avec un couple de cyclistes habitants Vancouver depuis toujours. Ils m'en apprennent un peu plus sur la ville. Il me disent aussi : ''surtout dit bien à tes amis que Vancouver est vraiment moche et pas très agréable'' se plaignant de voir la ville croitre d'année en année.  


Port de Horseshoe bay: '' vous avez vu hein, le coin est plutôt moche, ça a l'air vraiment désagréable...'' 

Sur le ferry je rencontre deux Canadiens qui après un petit tour de l'ile partiront pour Montréal à vélo. On passe le temps de la traversée à discuter et à échanger nos expériences. 

En route pour Vancouver Island

J'empreinte la route 1, aussi connu sous le nom de ''trans-canada''. Elle est aux dimensions du pays : très large et entourée de grandes forêts de sapins qui me laissent parfois la surprise d'apercevoir des lacs qui ne sont pas sur ma carte. Ces paysages sauvages garantissent l'émerveillement. 

Vancouver Island - Schwaningan Lake

Tout au sud de l'ile se trouve Victoria,  c'est l'endroit ou je dois prendre un ferry pour allez aux Etats Unis. J'avais juste prévu d'y passer, mais je tombe sous le charme de cette petite ville portuaire aussi appelée ''ville des jardins''. Je m'y ballade toute l'après midi. Les Etats Unis ce sera pour le lendemain. 

Le port de Victoria qui était au 19ème siècle le lieu d'arrivée des chercheurs d'or

Je débarque aux Etats Unis à Port Angeles.  Aucune différence avec le Canada, tout est géant, tout est hors normes : les routes à 3 voies, les grosses voitures, les maisons souvent de plein pied et surdimensionnées, les paquets de céréales de 2 kilos rentrent à peine dans mes sacoches et les omelettes qu'on me sert dans les '''dinners'' me rassasient pour la journée. Les ''dinners?'' mais si... les petits restos typiquement américains avec les banquettes en cuir et les serveuses en uniforme, comme à la télé. D'ailleurs,  il y a beaucoup de choses aux Etats Unis qui me rappellent les séries TV.  

 Arrivée à Port Angeles aux Etats Unis dans l'état de Washington

Un dinner, c'est le plus beau que j'ai vu jusqu'à present

Autour de Olympic National park
La route 101 qui contourne les montagnes de Olympic park est plutot sauvage. Il y a bien des habitants, j'aperçois parfois leurs maisons à travers les sapins, mais souvent je ne vois qu'un regroupement de boites aux lettres au bord de la route et un chemin qui part dans les bois. 

Le pick up, la maison en bois, pas de doute, je suis bien aux Etats Unis

Les paysages sont  toujours aussi jolis, d'autant plus que sur la péninsule l'océan n'est jamais loin et les ponts m'offrent des vues imprenables sur les iles alentours.  

C'est ca que c'est bon!

Au bout de cette route, j'arrive au minuscule port de Bainbridge Island. C'est l'endroit ou les habitants de Seattle, qui se trouve juste en face, viennent prendre un bol d'air. Cette fois encore, je profite de ce petit coin sympa avant de rejoindre la ville. 


Bainbridge Island

Avec le bac qui fait la liaison, j'arrive directement au centre ville de Seattle sans passer par la case banlieue. J'y trouve tout de suite mes marques, c'est très facile de se reperer dans les villes américaines. C'est parfaitement quadrillée et les larges avenues rendent la circulation aisée. 


 Arrivée à Seattle - vue du bac qui fait la liaison avec Bainbridge Island
Seattle - central market street

Seattle

Je passe 2 jours dans cette ville qui a donné naissance à Boeing, Microsoft, Starbucks Coffee mais aussi au mouvement grunge vers le milieu des années 80. Je sillonne cette  ville dans tout les sens et elle me plait bien. Je pense que je suis tout simplement fan des villes Nord américaines. J'aprécie le melting pot de la population qu'on peut y voir, la sympathie et le contact facile des américains qui engagent la discussion comme s'ils me connaissaient depuis toujours. 

Seattle - Vue de la tour ''Space Needle'' sur le centre ville ou downtown comme on dit par ici

Seattle

Seattle

J'y rencontre Klaus, un allemand qui a fait de nombreux voyages à vélo. C'est bien simple, il a été partout ou presque. il est meme passé à Longwy lors de son tour du monde  en 2008, c'est pour dire! On passe des soirées à se raconter nos anecdotes. Il se dirige aussi vers l'Amérique du Sud, on se recroisera certainement sur la route. 

La sortie de Seattle se fait facilement  le long du lac Washington. Dans ces quartiers périphériques, j'ai toujours l'impression de rouler dans un film. 

Banlieue de Seattle

Cap plein sud, c'est d'ailleurs la direction que je vais suivre pendant les mois avenirs. Je choisi de passer par les montagnes. Le ''Mont Rainier National Park'' dans un premier temps.  C'est la que je découvre vraiment les grandioses paysages ''nordiques''. 



Sur la route vers le Mont Rainier

Sur la route vers le Mont Rainier
Des sapins, des sapins, des sapins...

Puis  dans un deuxième  temps la ''Gifford Pinchot National Forest''. J'y roule 2 jours sans rencontrer personne, pas de voitures, pas de randonneurs, seulement quelques écureuils. Les terrains de camping aménagés en bord de route sont déserts. Certaines routes fermées m'obligent à des détours par des pistes (merci la boussole!). J'ai l'impression d'être seul au monde, hors du temps, la sensation de liberté est d'autant plus grande. Cela dit je suis quand même bien content de ne pas etre tombé sur un ours ou un cougar qui,  si j'en crois les panneaux d'informations, rodent dans les parages. 


Gifford Pinchot National Forest - Mont Adams - 3742m

Gifford Pinchot National Forest - Mont Saint Helens - 2550m


Au village de Cougar, (un motel, un restaurant, une station service, quelques maisons, rien de plus) j'apprends que des feux de forêts font rages en ce moment dans le secteur. C'est la raison pour laquelle il y avait si peu de monde.  


Cougar - on m'a dit  ''faut gouter les specailités locales...alors je goute...''
Lewis river

Je quitte doucement les montagnes,  ça redevient plat, c'est maintenant de grandes prairies que je traverse jusque Portland. 


Ca vous rappelle pas un feuilleton sur M6?

Arrivée à Portland
Contacté via couchsurfing (communauté de voyageurs en ligne), c'est Heather et sa colocataire Ilona qui m'accueillent. Elles habitent une petite maison d'un quartier résidentiel à l'Est de la ville. Heather est au travail le jour de mon arrivée, mais elle m'a laissé la clef sous le paillasson. Leur gentillesse et leur sympathie m'impressionne. Je me sens tout de suite à l'aise. Le soir même, elle fête ses 29 ans, avec ses amis. Ca fait du bien de voir du monde après une semaine passée dans les sapins. On s'entend bien, ces quelques jours passés en leur compagnie sont vraiment chouettes.  


Heather et Ilona - Un grand merci -  You are BADASS!! ;)

Les cyclistes rencontrés sur le chemin m'ont présentés Portland comme LA ville du vélo aux Etats Unis. Ca m'a rappellé que je avais lu un article à ce sujet dans un magazine. C'est un peu la raison pour laquelle je my suis arreté. En effet, il y a des pistes cyclables partout, c'est relativement plat et il y est agréable de s'y déplacer à vélo. 

Portland
Portland

Fallait que je vienne à Portland pour manger un coq au vin! Good job Heather!

Demain, c'est reparti. 
A bientôt.

samedi 15 septembre 2012

De Kyoto (Japon) à Vancouver (Canada)


Avec ses innombrables temples, jardins et sanctuaires, Kyoto est considérée comme le centre culturel du Japon. Même si la ville est bien moins étendue que celles ou je suis passé précédemment au japon, visiter tous ces sites historiques peut prendre des semaines. Avec  Murat, un turc rencontré à l'auberge de jeunesse, on en visite quelques un...

Kyoto -sanctuaire de Fushiminari
Dans les rues de Kyoto

Kyoto tower avec murat

Dans ces sanctuaires et jardins, il y règne une atmosphère paisible. On y voit le japon tel que l'on se l'imagine : des lacs remplis de carpes, les petites allées fleuries, les bonsaïs, les traditionnelles boiseries et portes coulissantes...

Kyoto - temple Tenryu ji

Kyoto - sanctuaire de Fushiminari


Kyoto - temple Tenryu ji

Je quitte Kyoto direction Tokyo pour mes derniers kilomètres en Asie. Entre les deux, un obstacle de taille qui porte bien son nom : ''les alpes japonnaises'' avec des sommets qui culminent à plus de 3000 mètres d'altitude. Je m'engage Nord Est dans ces grandes vallées (et ces cols!) vers Nagano. (encore une fois Patrice, je suis en retard pour les JO! Mais Tokyo est ville candidate pour 2020 ;)

Couché de soleil sur le Lac de Biwa 
Les paysages des alpes japonaises

Dans ces montages, j'ai à nouveau à faire à la police japonaise. Alors que je traverse une petite ville dans laquelle il y a tout un escadron de policiers en train de bloquer la route. Ils me font signe de serrer à gauche pour passer. Quelques kilomètres plus loin, une voiture de police m'interpelle à coup de gyrophare et de porte voix. Un des agents, avec le sourire, essaie de m'expliquer quelque chose. Il mime et ajoute quelque mots d'anglais. Mais tout ce que je comprends c'est ''money'' et que le papier qu'il est en train de remplir en japonais avec mon identitée ressemble fort à un PV. Autour de moi, des rizières et des montagnes  à perte de vue. Je me demande bien ce que j'ai pu faire de mal.


La j'ai pas pu griller le feu rouge...

Apres une bonne demie heure et une fouille complète des sacoches, je comprends enfin. C'est apparement rarissime au Japon, il y a eu un cambriolage dans la ville voisine et le malfaiteur s'est enfuit à vélo. Cycliste chargé comme une mule, j'étais le suspect idéal.


Vu du col, on se rend bien compte que souvent au Japon, tout ce qui est plat est urbanisé

Après cette petite anecdote, je me laisse ''descendre'' jusqu'au parc national de Fuji Hakone. Au détour d'un virage, alors que je ne m'attendais pas à le voir si tôt, j'en prends plein les yeux en voyant le Mont Fuji. Cette montagne emblematique est quand même sacrément impressionnante.


Le Mont Fuji qui culmine à 3776 mètres - Un symbole de la nation 

Il y a une chose qui me fait sourire à chaque fois, c'est l'influence ''manga'' qui se ressent un peu partout au Japon, parfois même dans le comportement des gens. Enfin c'est plutot les mangas qui sont influencés par la culture japonaise. Les panneaux d'interdiction, les enseignes de restaurant et indications diverses, tous ces affichages sont illustrés par un petit personnage.


Une sélection faite maison - A chaque panneau je ne peux pas m’empêcher de prendre une photo...

L'arrivée à Tokyo me donne le ton , je traverse une bonne partie de la ville pour me rendre à la guest house, la ville est gigantesque. Pour se faire une idéee, il y a plus de 35 millions d'habitants dans l'agglomération de Tokyo, alors que l'agglomératon parisenne en compte 12 millions.  

Arrivée à Tokyo..sur 2 étages!

Je mets le velo au parking pour une semaine (en comptant sur la réputation très sure du Japon), le temps d'organiser la suite du voyage et de visiter cette ville tentaculaire.


Tokyo (enfin juste une partie) vu de la Tokyo skytree (tour de 650 mètres de haut)

Tokyo - arrondissement de Asakusa - temple senso ji

Tokyo - arrondissement de Asakusa - vu sur Tokyo skytree

Je tombe dans une guest house ou l'ambiance est plutot sympa. Le bar, qui sert également de pièce commune, est fréquenté par des japonais souhaitant parler et progresser en anglais. Ca me permet d’avoir des réponses à mes questions sur la culture japonaise. Aussi de ''rattrapper'' le peu d'échange que j'ai eu avec les japonais ces dernières semaines du a leur anglais (et à mon japonais) quasi inexistant. J'apprecie d'autant plus le fait d'y rester un peu plus longtemps que les 2 ou 3 jours de repos habituels. 

Tokyo - Asakusa smile guest house - le dortoir 401, le meilleur de tous et de loin! Bonne continuation à vous les amis!

Le hasard du calendrier fait que j'ai aussi la chance de revoir mon vieux pote Kristen, venu passer une semaine à Tokyo. C'est avec lui que je visite le quartier de Akihiabara avec sa fameuse ''ville électrique'' . On y trouve des jeux videos introuvables ailleurs, des magasins d'électronique et de matériel hi tech, des salles d'arcades avec des jeux introuvables ailleurs, mais aussi tout les gadgets possibles et imaginables, le tout sur plusieurs étages.

Kristen,  t'avouera quand même que sur le jeu des tambours j'étais un cran au dessus!
Tokyo -  Arrondissement de Akihabara dit "la ville électrique"


Le barman de la guest house a quelques contacts, ce qui nous donne le privilège d'assister au dernier entrainement  des lutteurs avant le ''grand sumo tournament'' qui a lieu 3 fois par ans à Tokyo. On se rend dans la salle d'entrainement, on est les seuls spectateurs. Il y regne un calme parfait que seul les conseils de l’entraîneur vient troubler. On nous fais asseoir derrière lui,  à quelques mètres à peine des lutteurs. A cette distance, on se rend bien compte de la puissance développée par ces mastodontes et à chaque chute, on sent le sol vibrer. On assiste aux rituels typiques. Pour résumer en un mot, IMPRESSIONNANT! 

un sumo pèse entre 120 et 160kg

Les filles, si ça vous interesse, j'ai leurs numéros de portable ;)

C'est la que l’expression ''ne pas faire le poids'' prend tout son sens

Même avec des buildings à perte de vue, chaque arrondissement de Tokyo a sa propre identité : le   tres vivant  marché aux poissons de Tsukiji par lequel transit toute la faune marine du marché japonnais, le quartier Shibuya royaume du shopping, Sinjuku trés animé mais aussi un haut lieu des affaires, Ueno et Asakusa plus culturel, Rappongi ou ça vit plutôt la nuit,  et bien d'autres encore.

Tokyo - jardin de Hamarikyuteien
Tokyo - le marché aux poissons de Tsukiji

Tokyo - l'arrondissement de Odaiba vu de la Tokyo tower (350mètres de haut)

Même avec un tel nombre d'habitants, la circulation y est aisée, que ce soit en voiture, à vélo ou à pied. Les métros et autres transports en commun sont efficaces malgré le nombre de compagnie différentes qui se partage le réseau. A Tokyo, comme dans tout le pays d'ailleurs, tout est bien réglé, tout est respecté, tout est propre, droit, rien ne dépasse.



Tokyo - arrondissement de Shibuya

Tokyo - un petit restaurant de rue traditionnel

Tokyo - arrondissement de Sinjuku

Une page se tourne, je quitte l'Asie que j'ai beaucoup aimée pour m'envoler vers le continent Américain, la ou je ne devrais plus me heurter à la barrière linguistique, enfin sous réserve que  j'ouvre mon livre d'espagnol de temps en temps avant d'arriver au Mexique.


L'Asie, c'est fini...
Après 12h de vol, 6h d'escale, j'arrive à l'aéroport de Vancouver. Il fait nuit, mais je n'arrive pas trouver le sommeil à cause du décalage horaire. Je remonte le vélo et pars faire un petit tour dans la ville encore déserte. 


Arrivée à Vancouver au lever de soleil
A taille humaine, entourée par les montagnes avec de grandes forets, au bord de l'océan, je sens tout de suite que je vais m'y plaire. D'autant plus que j'ai le bonheur d'y retrouver mes parents qui m'ont rejoint pour une semaine. Au programme, des baleines, des ours, des lions de mer et des balades.


Papa, je crois bien qu'on a le même coiffeur non?

Vancouver downtown
Bon les baleines ont été timides, mais les lions de mer sont plutot curieux

Demain, je remonte sur le vélo, direction les Etats unis.

A bientôt.

PS : Comme pas mal de gens me l'ont demandé, je vais faire une newsletter, qui consiste à envoyer un mail pour prévenir d'une nouvelle mise à jour (toutes les 2 à 3 semaines). Après plusieurs tests, il s'avère que l'outil "newsletter" proposé par blogspot n'est pas très fiable. Je vais donc le faire par moi même. Si vous souhaitez suivre ce blog envoyez moi votre email : loic285@hotmail.com